Le monde du Travail au Sénégal a célébré à l’image de la communauté internationale la fête du travail. Certains enseignants sénégalais qui ont mis fin à leurs grèves déclenchées notamment pour une hausse de leur indemnité de logement mais également face au non respect par le gouvernement des différents accords signés depuis 2014, ont été les plus attendus. Cette fêté du 1er Mai qui s’est déroulée dans la division des différents syndicats de l’enseignement, pourrait faire penser aux parents d’élèves et potaches, que la crise est maintenant derrière eux. Mais, l’Ecole est-elle sauvée pour autant même si des réaménagements ont été apportés.
Les négociations, au point mort depuis plusieurs semaines, ont été débloquées vendredi après une rencontre entre le président Sall et les syndicats d’enseignants.
Le président Macky Sall devait recevoir les centrales syndicales mardi après-midi. Il a salué dans un tweet le “dialogue constant” avec les acteurs de l‘éducation qui a permis un “dénouement heureux de la crise scolaire”, après des grèves à répétition dans les secteurs primaire et secondaire depuis novembre.
Les six principaux syndicats du secteur de l‘éducation, réunis dans un cadre appelé G6, ont ainsi finalisé lundi soir avec le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, un accord permettant notamment une augmentation de l’indemnité de logement de 60.000 francs CFA à 100.000 francs CFA, selon leurs responsables et le gouvernement.
Cette augmentation de 40.000 francs CFA (60 euros) se fera progressivement à raison de 15.000 francs CFA (23 euros) à compter d’octobre, 10.000 francs CFA (15 euros) à partir de janvier et 15.000 francs CFA à partir de janvier 2020.
Les enseignants ont également obtenu du gouvernement “des dotations budgétaires supplémentaires pour résorber les rappels qui leur sont dus au titre notamment de leur avancement en garde, a déclaré mardi le Premier ministre à la télévision publique.
“Le document finalisé, nous l’avons jugé pertinent. C’est pourquoi l’ensemble du G6 l’a signé”, a déclaré à la presse Saourou Sène, un responsable syndical qui a annoncé un suivi avec le gouvernement pour “le réaménagement” de l’année scolaire.
Des perturbations, marquées par des grèves perlées avec des débrayages de quelques heures, des arrêts totaux des enseignements et des manifestations, ont paralysé depuis novembre les secteurs primaire et secondaire de l‘éducation au Sénégal. Pour compenser les heures de cours perdues, le gouvernement a déjà annoncé un décalage de quelques semaines des examens prévus en juin et en juillet.
Les syndicats réclamaient aussi l’intégration dans la fonction publique des enseignants contractuels et le paiement rétroactif de sommes dues pour les promotions de certains agents.
Espérons seulement que cette joie qui s’est emparée des différents acteurs de l’école avec l’annonce de la signature d’accords suivie de la levée du mot d’ordre, permettra à l’Etat de poser des actes responsables pour l’avenir de l’école sénégalaise.
Source: Afriquemidi