Dakarmidi – Le président de la RDC Joseph Kabila, prévoit de rester en politique après son retrait de la course à la présidentielle du 23 décembre et n’exclut pas de se représenter à la présidence en 2023.
S’il est une chose dont tout le monde se dit convaincu, c’est qu’officiellement Joseph Kabila ne sera pas candidat à la présidentielle du 23 décembre prochain. Il devrait vivre pendant les cinq ans à venir hors du Palais de la nation.
Mais, c’est loin d‘être un retrait définitif de la politique à l’image de celui de Lionel Jospin en 2002. Tant l’hypothèse d’un possible retour au pouvoir anime le chef de l‘État de RDC. «Je ne vais rien exclure dans la vie. Tant que vous êtes en vie et que vous avez des idées aussi fortes, une vision, vous ne devriez rien exclure », a confié ce dimanche Joseph Kabila à l’Associated Press.
Ce qui fait penser à son discours d’août dernier à Windhoek, en Namibie, lors du sommet des chefs d‘États de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC) : «Je préfère vous dire à bientôt». Il espère ainsi présider de nouveau aux destinées de la RDC. Un projet motivé selon lui, par son désir d’apporter sa contribution au développement de son pays.
Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent Kabila qui avait destitué Mobutu en 1997. Élu en 2006, il a été réélu en 2011. Ayant bénéficié du glissement à deux reprises du chronogramme électoral (2016 et 2017), Kabila est resté deux ans au pouvoir au-delà de la limitation à deux du mandat présidentiel par la Constitution.
Sous la pression de ses compatriotes (opposition et société civile), et même des institutions internationales, il a été obligé d’accepter d’organiser les élections. Et se retirer de la course à la présidentielle du 23 décembre. C’est son ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary qu’il avait désigné en août dernier comme dauphin.
Selon Africanews, si la Constitution n’interdit pas à ancien président de revenir au pouvoir après avoir brigué deux mandats de suite, des observateurs pourraient critiquer le retour de Kabila en abordant le problème sous l’angle de l‘éthique.
Mais, 2023, c’est encore bien loin. Et beaucoup d’eau peut encore couler sous le pont !
La rédaction