100 JOURS APRÈS…
Je reste encore sur ma faim. Même si c’est archi trop tôt de faire un bilan. Au lendemain de la douloureuse Alternance du 24 Mars 2024, j’attendais les nouvelles autorités sur 3 Points en URGENCE:
-Le Redressement de la République par la restauration de l’Etat de droit
-La Reddition des comptes… la Justice pour les victimes de la Répression sanglante et meurtrière de Macky Sall
-La Réduction du coût de la vie pour les Sénégalais.
Sur ce dernier point, beaucoup d’efforts ont été faits. C’est passé par la baisse des prix de certaines denrées de première nécessité, le paiement de la dette due aux opérateurs agricoles. C’est une volonté politique non négligeable en termes de budget. En tout et pour tout, l’Etat a sué de 94 milliards CFA, dans un contexte de tension budgétaire. Ce n’est pas rien. Mais il y a encore beaucoup à faire (le bordel du Loyer, l’inflation organisée par des commerçants véreux sur beaucoup de produits…)
Pour ce qui s’agit de la Reddition des comptes, la publication des Rapports de la Cour des comptes, sous le coude de Macky depuis 2018, et le déploiement des IGE au sein de 70 structures, ministères et fonds publics me semblent salutaire. Que ceux qui ont pillé, détourné, volé nos deniers paient jusqu’au dernier centime.
Quant à la Justice, elle ne s’emballe pas comme le voudrait cette bonne frange de la population qui en a soif. Je suis pour qu’elle prenne le temps qu’il faut pour ne commettre aucun vice de procédure ni aucun excès pour la manifestation de la vérité. Toutefois, l’affaire Didier Badji et Fulbert Sambou est trop difficile à supporter pour leurs proches, amis et familles…
Sur la justice aussi, des milliers de Sénégalais sont surexploités par les entreprises nationales et étrangères. Leurs dossiers continuent de s’entasser entre l’Inspection et le Tribunal du travail. Ils ont besoin d’être secourus.
Sur les actes posés en dehors de ces points cruciaux énumérés ci-haut, il y a des nominations et la préservation de certaines agences et directions qui ne riment ni avec la rupture ni avec la rationalisation du train de vie de l’Etat. La nomination du Pr Meissa Diakhaté, qui défendait il y a quelques mois la thèse du 3 Mandat de Macky, comme Directeur de cabinet du ministre Biram Souley Diop, me reste en travers de la gorge. Selon moi, c’est INADMISSIBLE ! Et il y en a d’autres…
Par ailleurs, nous espérons que dans les délais prescrits par la loi, le CESE, le HCCT et d’autres structures budgétivores du genre vont être gommés.
Sur le redressement de la République et de l’Etat de droit, le Président doit démissionner de la présidence du Conseil supérieur de la Magistrature et s’y faire représenter. Il ne doit plus avoir le dernier mot sur la carrière des magistrats. L’Assemblée nationale doit également avoir des représentants au CSM.
Le Parquet ne doit plus être assujetti au ministère de la Justice.
Le Sénégal sort d’une époque très douloureuse de tiraillements politiques. Il a payé un lourd tribut. Le sang de ses jeunes fils versés. La charte fondamentale doit être scrupuleusement respectée. Les discours de défiance, de part et d’autres, ce Peuple a opté de s’en passer en jetant tous les politiciens classiques dans les Wagons du passé, le 24 Mars dernier. Dans 5 ans, vous n’avez rendez-vous qu’avec lui. Ne le décevez pas ! #Autrui
Ayo Bloggerfaye