Le juge en charge de dire le droit sur l’affaire Khalifa Sall, mettra en avant, strictement, les règles du droit. Sans jamais se confondre dans les faits politiques qui ont parfois pris le dessus sur le dossier de l’édile de Dakar. Il ne devrait pas non plus voir en Khalifa Sall, un probable candidat à la présidentielle de 2019, mais un simple citoyen sénégalais à la barre, qui avec ses droits se frotte aux pièges de son État. Les textes en vigueur à la Mairie de Dakar ont perdu un homme franc, généreux et bien distingué comme un des meilleurs du Sénégal. Cependant, la justice dans notre pays est si bien ajustée au droit, que quand elle tranche, elle le fait avec une précision chirurgicale, hors les textes et les lois qui régissent nos autres institutions cachent des pièges, des incongruités, mais qui y sont intégrés délibérément pour éviter à la République des attaques ou des défiances de la part de ceux qui ont décidé de l’affronter à visage découvert et à main nue. Et malheureusement ses lois et pièges émanent de la survivance des lois monarchiques. Seuls les doués de raison peuvent y échapper, la République quand elle est bien organisée impose aux hommes qui l’incarnent le silence, quand ces derniers ne sont plus aux affaires, ils doivent toujours garder les nombreux secrets d’Etat qui la régissent. En haut vol, quand la justice rencontre la République taillée sous des mesures amples qui la font marcher difficilement, il y a nécessairement collision, et Khalifa Sall est victime malheureusement de ce système. Si le droit est dit, et bien dit, il le sera, s’il est fixé sur l’existence de ces fausses factures, l’édile de Dakar et ses coaccusés seront condamnés à des peines régulières et exemplaires, sans aucun acharnement. Non pas pour dire plus jamais cela, mais ainsi lancer l’alerte selon laquelle dans une République, quand on y est, on se tait, on ne soulève pas non plus la tête par risque qu’elle soit tranchée par l’épée de Damoclès aiguisée depuis l’avènement de la 05é République française et ayant falsifiée l’histoire, l’image et les fondementaux d’une République respectable et respectée. Malheureusement!
La rédaction