Dakarmidi – Salmân al-Farisi (radhya Allahou ‘anhou) est connu sous le nom occidental de Salman le Perse ou Salmân Pâk (en persan Salman Le pur). Il fut l’un des premiers musulmans non arabes et l’un des compagnons de Notre prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam).
Né dans un pays bercé par le christianisme, il manifeste déjà son envie de chercher les racines de la religion en se rendant dans l’église pour poser des questions très précises.
Capturé en tant qu’esclave dans la région de Hijaz, il rencontre peu de temps après le prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam) à Médine.
Convaincu par les paroles du Messager, il décide de se convertir à l’Islam.
Ce compagnon considéré comme l’un des plus proches de Notre Messager, se démarquait par sa grande dévotion et sa chasteté, de même que par son savoir, sa sagesse et sa bonne compréhension de la religion.
Son statut d’étranger et de pauvre l’avait amené à se rapprocher de plus en plus du Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) qu’il quittait rarement.
C’est ainsi qu’il fit partie des gens de la Sufa (ahl as-suffa), ces pauvres parmi les musulmans qui habitaient une aile de la mosquée et passaient leur temps dans l’adoration du Seigneur.
D’ailleurs, le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) avait déclaré: «il fait partie de la famille.»
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) déclara aussi:
«Allah m’a demandé d’aimer quatre personnes parce que Lui-même les aime.» On lui demanda : «Et qui sont ces quatre personnes ?» Il répondit : «Ce sont Ali, Miqdad, Salman et Abou Dharr.» [Rapporté par Ibn Abdoul Barr].
Salmân al-Farisi (radhya Allahou ‘anhou) était réputé pour son intelligence en matière de stratégie militaire.
Les écoles islamiques divergent sur de nombreux sujets mais concernant le cas du compagnon Salmân al-Farisi (radhya Allahou ‘anhou), ils sont unanimes: c’était un homme cultivé et sage.
Avant même l’avènement de l’Islam, il jouait déjà un rôle crucial auprès de son père qui était aussi le chef de son village. Pour empêcher son fils d’aller en Syrie, il l’enferma convaincu que son fils devait suivre le zoroastrisme, religion de ses ancêtres.
Bukhari rapporterait deux traditions qui montrent la considération de Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam), à l’égard de Salman :
« Lorsque nous étions assis avec le Prophète, la sourate « Le Vendredi » (Surat-al-Juma) lui fut révélée. Quand le Prophète récita le verset « et Il (Allah) l’a envoyé (Muhammad) aussi aux autres (que les Arabes)… » (Coran 62:3) Je dis: « Qui sont ils, Ô Messager d’Allah ? » Le Prophète ne répondit pas jusqu’à ce que je répète trois fois. À ce moment Salman était avec nous. Le Messager d’Allah mit sa main sur Salman, disant : « Si la foi était aux pléiades, même alors certains hommes de ce peuple (celui de Salman) l’auraient atteint. »
Grâce à ce hadith on comprend à quel point Salmân al-Farisi (radhya Allahou ‘anhou) était affectionné par Notre Messager (sallAllahou ‘alayhi wa salam).
L’histoire de Salmân al-Farisi (radhya Allahou ‘anhou) nous rappelle combien le chemin vers la foi peut être semer d’embûches mais le musulman doit faire preuve de courage et de ténacité pour connaître la Vérité.