Le fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) comme le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) sont deux organes qui ont décidé de vouloir tout attendre de l’Etat, sans jamais aller vers la prise d’initiatives. Ces deux structures qui constituent les lies de l’émergence, attendent que l’Etat leur impulse une politique directive loin de leur génie créatif. Ainsi, hier, dans un discours peu honorant, marqué par des hésitations flagrantes, Me Nafissatou Diop s’est risqué à expliquer le mécanisme technique qui fait fonctionner le FONSIS, sans tracer les perspectives, et mettant, au détour, sur la table, un cahier de doléances, directement adressé à l’Etat, de fait à Macky Sall. Ce dernier, n’avait-il pas créé ces fonds pour ouvrir le Sénégal vers les grands fonds internationaux capables de solutionner en milliards de dollars, le problème de l’emploi, de l’harmonisation de nos industries ou encore d’une volonté nette de booster les petites et moyennes entreprises (PME)? Sur un autre tableau, le patron du FONGIP, loin d’avoir les capacités de gérer un tel fonds (prochainement les preuves sur le vol « déguisé » de ses ordinateurs), a préféré se mouvoir dans un silence, pour ne pas commettre le même désastre que la notairesse, cette dernière parachutée accidentellement au poste de PCA du FONSIS. Dans ce monde qui bouge à la vitesse des fusées, on ne peut plus tout attendre de l’Etat, cela est révolu. L’univers est devenu un village planétaire, et les claviers de nos ordinateurs nous permettent de créer de grands links entre fonds d’ici et d’ailleurs, de lancer des initiatives directes afin d’élargir le « Leverage buy-out » (LBO), sans usage de déplacement physique.
Si le Président persiste à garder ces hommes à ces positions si stratégiques, le risque de se retrouver sans arme au second tour de la présidentielle de Mars 2019 est presque assuré, avec une défaite à la clé qui fera même oublier qu’il fut, le Président sénégalais le mieux élu.
La rédaction