Dakarmidi – A quelques jours de la tenue du procès du maire de Dakar, prévu le jeudi 14 décembre, le mouvement And Dollel Khalifa Sall (Adk) rue dans les brancards. Il dénonce, à nouveau, l’incarcération de son leader en détention préventive depuis 9 mois, pour détournement de deniers publics. Le coordonnateur Babacar Diop et ses camarades semblent afficher un certain pessimiste. Ils estiment que ‘’le sort de Khalifa Ababacar Sall est entre les mains du leader de l’Apr’’.
En effet, d’après leur constat, ‘’depuis le début, et dans le respect de ce qui fait l’essence de la République, c’est-à-dire la confiance au droit et aux règlements de ce pays, les avocats du maire travaillent, en toute intelligence, pour tirer leur client des griffes d’une certaine justice partisane de Macky Sall’’. Mais, se désolent-ils, ‘’malgré toutes les procédures, le régime s’obstine à retenir le député-maire de Dakar en prison’’.
Outre la détention, Adk fustige également le rejet de la demande d’autorisation de consigner. Dans ce sens, le mouvement a cité la jurisprudence Aïda Ndiongue, Mbaye Dionne et même Tahibou Ndiaye. Ces derniers, rappelle-t-il, ont été poursuivis pour détournement de deniers publics ou pour enrichissement illicite. Mais ils se sont acquittés d’une caution qui leur a permis de comparaitre libre. ‘’Mais avec Khalifa Sall, le pouvoir met son veto, comme si le droit qui s’appliquait aux autres n’est pas fait pour lui’’, pestent les socialistes.
Se projetant dans la perspective de la prochaine présidentielle, les socialistes soulignent : ‘’Ce qui est dommage, devant l’émoi et la consternation des Sénégalais, ce régime insiste en voulant, dans une inélégance et une arrogance certaine, organiser une élection sans adversaire de premier rang.’’ Face à cette situation, les ‘’khalifistes’’ mettent en garde le régime sur leur détermination et leur envie de servir le pays. ‘’Nous ne nous laisserons pas faire’’, promettent-ils.
Aussi appellent-ils ‘’tous les chefs religieux et aux personnes de bonne volonté à conscientiser ce politicien-président avant qu’il ne soit trop tard’’. Surtout que, soutiennent-ils, ‘’cette séquestration prendra fin’’. Et de conclure : ‘’Depuis le début, nous avons voulu être dans le respect de certaines valeurs. Mais ce régime tatillon ne nous laisse pas le choix. Si l’ardeur et la détermination, dans le processus de bâillonnement du maire de Dakar, étaient dirigées vers la satisfaction des problèmes des Sénégalais, le pays aurait fait un bond quantitatif.
La rédaction avec Enquête