L’été sénégalais a consacré une cuisante défaite de l’opposition qui se souviendra pendant encore longtemps de cette raclée mémorable que Macky Sall et ses troupes lui ont infligée. Battue sur le terrain politique, l’opposition sénégalaise a choisi de nouveaux leaders qui n’ont que l’insulte à la bouche. Au point que le grand perdant des législatives à Dakar, Barthélemy Dias a été obligé de trouver un avocat à l’autre insolent venu d’Amérique.
Ils ont essayé les scandales sur la famille présidentielle, ça n’a pas marché. Ils ont essayé sur son frère, avec des affaires inexistantes sur le pétrole, ça n’a pas marché. Ils ont essayé d’imposer une cohabitation à Macky Sall, la suite est connue et apparaît comme un désastre pour de prétendus candidats aux prochaines élections présidentielles. Tout cela étant bien fini, une certaine opposition a trouvé des armes chez certains insulteurs publics. Le président Macky Sall vient de prouver qu’il est un grand démocrate. Dans aucun pays sérieux, cette bande de perturbateurs n’aurait une minute de liberté pour des faits aussi graves et des propos aussi incendiaires. Mais lui, il a préféré pardonner. Aucun de ses prédécesseurs n’aurait laissé le choix de vivre en paix à ses détracteurs qui n’ont qu’une seule arme : la bave et l’injure à la bouche. Lui a préféré oublier et laisser la liberté de conscience à chacun de ses détracteurs. « J’ai pardonné à tous ceux qui m’ont offensé parce que le pardon fait partie des valeurs qu’un musulman doit cultiver », a-t-il déclaré à la fin de la prière de l’Aïd.
Cette phrase fort éloquente résume à elle tout seule, l’état d’esprit de Macky Sall. Il est un homme de pardon, un homme qui n’a ni rage, ni rancune, un homme de dépassement. Nous avons tous vécu au Sénégal auparavant. Demandez à Talla Sylla, il a été confronté à un système intolérable, les Wade. Le résultat sera qu’il a reçu des marteaux et a failli passer de vie à trépas. Moi même j’ai dirigé un organe de presse, 24 heures Chrono. Parce que sa ligne éditoriale au nom de la liberté d’expression était hostile aux Wade, un de ses sbires de l’époque, a fait attaquer la rédaction, saccageant le matériel et blessant un membre du personnel trouvé sur place. Mes confrères de l’As ont également eu la même infortune. Il n’est donc pas étrange que ce soit Wade qui bénit en personne les insultes de l’une et de l’autre.
Le régime socialiste était célèbre pour ses comités de bastonnade. Dans les années 80 et 90 qui insultait autant Abdou Diouf pouvait recevoir la visite nocturne des nervis qui étaient payés sur commande par des milieux obscurs. Au temps de Senghor, inutile de revenir ici sur les méthodes de l’époque, mais nul n’osait traiter ainsi un président. Car le péril était grand.
Macky Sall n’est pas un homme violent. C’est un homme paisible et apaisé qui n’a jamais prôné la terreur. C’est un pacifiste qui a préféré pardonner les attaques personnelles à son encontre.
Ce président jeune, respecté par les sénégalais de bonne foi, donne ainsi une grande leçon d’un homme mesuré. Il est différent de ceux qui n’ont aucune arme si ce n’est l’injure, cette arme des faibles. Merci encore, Monsieur le Président d’avoir pardonné à ces jeunes qui ne cessent de vous offenser. C’est un acte de grandeur, du grand homme que vous êtes.
Par El Malick SECK (Journaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès)