Dakarmidi – La militante de la défense de l’environnement, conseillère économique, sociale et environnementale, par ailleurs directrice de l’Ong Green Senegal, Woré Gana Seck s’insurge contre le déversement des eaux usées en mer sur l’axe Mermoz-Soumbédioune. «En mer, c’est comme si vous êtes dans une fosse septique. C’est inimaginable. Le site ne peut pas être en face de l’université, Fann-Hock, Fass et Mermoz et qu’on y déverse les eaux usées sans traitement préalable», dénonce-t-elle.
La pollution marine ayant de nombreux impacts sur la ressource halieutique, Woré Gana Seck a aussi plaidé pour l’instauration d’une grande aire marine protégée en mer. « Le service de régulation des écosystèmes, ce n’est pas seulement sur les continents avec des forêts, mais aussi dans la mer. Parce que dans la mer, il y a des phytoplanctons qui captent le gaz carbonique que nous émettons. Dans la mer, il y a des forêts. C’est pourquoi on dit que, dans la mer, il faudrait créer une grande aire marine protégée non seulement pour la production halieutique, mais aussi pour la régénération du phytoplancton qui a un grand intérêt dans la captation du carbone», préconise-t-elle.
Parlant de la lutte contre la déforestation, dans les colonnes de SudQuotidien Woré Gana Seck en appelle à l’implication des entreprises privées. « Nous avons de grandes sociétés qui ont des moyens. Dans le cadre de la Responsabilité sociétale d’entreprises (Rse), ces sociétés privées doivent pouvoir investir dans le développement forestier. Une société qui pollue doit pouvoir faire des hectares et des hectares autour de son usine pour pouvoir capter non seulement la poussière, mais aussi capter le gaz carbonique dans le cadre des changements climatiques», soutient-elle.
La rédaction