Dakarmidi – Plusieurs mouvements de la société civile congolaise viennent de tenir un grand rassemblement en région parisienne. L’objectif de cette réunion, qui a duré trois jours : obtenir le départ du président Joseph Kabila avant la fin de l’année.
L’hôtel Dolce est situé au cœur de la forêt de Chantilly, à quelques encablures du château du même nom. C’est dans ce havre de paix, dans le nord de la région parisienne, que vient de s’achever, jeudi 17 août, un grand rassemblement de la société civile congolaise, débuté le 15 août en toute discrétion.
Conviés par l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (IDGPA), il y avait là plusieurs leaders de mouvements citoyens congolais : Floribert Anzuluni, le coordonnateur de Filimbi, Marcel-Héritier Kapitene et Gloria Senga, de la Lucha, ou encore Sindika Dokolo, le fondateur du dernier né de ces mouvements, baptisé Les Congolais debout. Ce riche homme d’affaires congolais est également l’époux d’Isabel dos Santos, PDG de la société nationale angolaise pétrolière Sonangol et fille du président José Eduardo dos Santos.
Objectif : élaborer une stratégie commune pour obtenir le départ de Kabila
Le Sénégalais Fadel Barro, figure du mouvement Y’en a marre, était également présent pour prodiguer avis et conseils, de même que des représentants de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et des leaders de la société civile comme Georges Kapiamba (Association congolaise pour l’accès à la justice), ou Jean-Claude Katende (Association africaine de défense des droits de l’Homme).
Pendant ces trois jours, ils se sont efforcés d’élaborer une stratégie commune pour obtenir le départ du président Joseph Kabila d’ici fin 2017. Son dernier mandat constitutionnel a expiré le 19 décembre 2016, mais la Cour constitutionnelle l’a autorisé à se maintenir jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Or la date du scrutin est toujours incertaine : le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, a reconnu que le scrutin ne pourrait probablement pas être organisé d’ici à la fin de l’année, comme initialement prévu.
JeuneAfrique