Dakarmidi – Année 2017 ou année des fuites, le baccalauréat 2017 restera dans les archives. En effet entaché par des fuites sur différents matières comme c’est le cas des épreuves de Philosophies, Français, Histoire, l’Observateur est revenu sur les dessous de cette vaste mafia.
C’est l’Adjoint du président du jury « 1091 » du centre de l’établissement Immaculée Conception qui avait donné l’alerte. En pleine épreuve de géographie, il surprend en flagrant délit le candidat D. Dieng consultant sur sa page WhatsApp le corrigé de l’épreuve.
Conduit au commissariat du Plateau, le candidat révèle une vaste mafia implantée entre Dakar – Tivaouane – Kaolack et Diourbel. Parmi les membres du réseau, Baye Talla Diallo, qui détenait par devers lui, les épreuves de Philosophie, d’histoire et de géographie, de Français et d’Anglais du bac L.
A son tour, il balance Fatou Bakhoum, domiciliée à Keur Madiabel, qui dénonce le chef de gang de cette vaste entreprise frauduleuse, le proviseur du lycée de Kahone. Mamadou Djibril Dia vendait les épreuves à 50 000 FCFA. Et n’en n’était pas à son premier coup d’essai. Le proviseur avait également vendu des épreuves de l’année 2016.
L’enquête faite par l’Observateur, révèle qu’il travaillait avec Mamadou Thiam, Secrétaire d’administration à l’Office du bac, qui lui envoyait les épreuves dans sa boîte e-mail. Moussa Diayi Sarret Abdou Aziz Tall, respectivement chauffeur et attaché d’administration à l’Office du bac sont désignés comme les acolytes de Thiam.
Abdoulaye Ndour, professeur de Français au lycée Manchalla était aussi impliqué dans le réseau. En échange de fortes sommes, il promettait de négocier le bac auprès des présidents de jury. Ainsi, il a encaissé 90 000 FCFA du candidat D. Lô qui a échoué à son Bac G. Mais la somme ne lui sera pas restituée. Arrêté par la Dic, il avoue son « crime ».
Une perquisition à son domicile a permis de découvrir une liste de candidats au Bac, des attestations provisoires du Bac, des relevés de notes, des numéros de jurys. L’enquête révèle qui réclamait des sommes entre 50 000 et 150 000 FCFA. Au total, 7 millions FCFA ont été crédités dans son compte bancaire. Une fortune que l’enseignant n’a pas pu justifier.
La Rédaction