Dakarmidi – Le nafila fait partie des pratiques que le prophète Mohamed (PSL) faisait et recommandait aux fidèles de son vivant. Il se fait en dehors des prières obligatoires durant toute l’année. Mais la pratique accompagne le plus souvent le mois du ramadan. C’est d’ailleurs pendant ce mois, que les fidèles se sentent plus concernés par ce rituel. Avec le rythme du ramadan qui décélère, l’affluence est de plus en plus éphémère dans certaines mosquées.
A Guédiawaye, plus précisément à la grande mosquée de la cité Sones, les fidèles viennent par petits groupes à l’heure de la prière de « Guéwé », la dernière de la nuit. L’affluence est de rigueur pendant les premiers jours. Au fur et à mesure, le nombre diminue. Et le constat est le même partout.
« Les fidèles se lassent avec le temps. Peut-être que cela est dû à la fatigue, la condition physique s’effrite avec la diète », avance une demoiselle. Tout sur l’accoutrement d’Aïssatou Faye renseigne sur sa décision de participer à la prière. Trouvée à l’entrée de la mosquée, elle confie à nos confrères de Libération : « comme tout bon musulman je cherche à me conformer à la sounah du Prophète Mohamed (paix et salut sur lui). C’est pourquoi je suis venue effectuer mon nafila ».
Face au phénomène des mosquées qui se vident progressivement pendant les nafilas, Aïssatou explique : « c’est leur option. La foi est individuelle. Il ne faut pas juger les gens. Peut-être que chacun a une raison qui lui est propre ».
Oumar Wane, imam de la mosquée de la cité Sones, déplore quant à lui le nombre de fidèle qui régresse de jour en jour. « J’ai le cœur gros quand je vois cette situation qui se répète tous les ans. Pourtant, cela devrait être le contraire », regrette-t-il dans les colonnes du quotidien Libération.
Selon lui, cela est plus fréquent chez les femmes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que le prêcheur n’oublie jamais d’orienter son sermon sur le sujet, pour les encourager à venir en masse manifester leur dévouement et leur amour envers Allah et la pratique de son Prophète.
La Rédaction