Dakarmidi – Cher Maître,
Je vous envoie cette présente, suite à la réception de votre émissaire qui m’a transmis votre message, relatif à l’expression de notre point de vue sur la situation de notre parti le PDS, par rapport aux perspectives futures.
Je commencerai d’abord par soulever un constat d’envergure somme toute objectif : le candidat désigné pour la prochaine présidentielle, Karim Wade en l’occurrence, est en « exil forcé » selon vos propres termes.
Aujourd’hui la marche du parti et son affirmation sur la scène politique sont impactées par cette situation dont les conséquences sont multiples. En effet, beaucoup de leaders d’envergure qui ont refusé de s’aligner sur cette décision ont tout bonnement quitté le parti ou ont suspendu leurs activités dans le cadre du parti. Certains ont créé des mouvements politiques qu’ils vulgarisent pour préparer leur participation aux prochaines joutes électorales. Sous leur propre bannière au besoin. Tout en revendiquant leur ancrage au Pds et leur fidélité éternelle à votre auguste personne.
Un constat objectif sur ce point s’impose donc : il est temps pour calmer la situation et asseoir les bases d’une marche pacifique du PDS, de renoncer à cette candidature, pour l’intérêt supérieur de notre formation politique.
En plus la question du management du PDS par le coordonnateur adjoint désigné de manière unilatérale par vos propres soins soulève des contestations de plus en plus audibles qui vous ont conduit à faire traduire des personnalités comme Farba Senghor au conseil de discipline.
A mon humble avis, votre présence au Sénégal devient obligatoire, face aux nouvelles urgences parmi les quelles la restructuration du parti, la préparation aux prochaines joutes électorales, et la remobilisation des troupes qui ont besoin que vous leur insuffliez un souffle nouveau.
Je vous suggère frère secrétaire général national de travailler dès aujourd’hui à la réunification de la famille libérale, qui est largement majoritaire dans l’opposition dont les principaux leaders sont tous issus des flancs du PDS.
Il est temps Monsieur le Président de les rassembler autour de ce qui nous réunit au lieu de rester séparés par ce qui nous divise, et de laisser ainsi un boulevard à l’APR qui est le principal bénéficiaire de cette balkanisation de l’opposition dont nous sommes le principal porte étendard.
Frère Secrétaire général, vous avez les ressources et l’aura nécessaires pour réussir cette mission qui nous permettra dès les prochaines législatives déjà de créer les conditions d’une alternance populaire qui nous conduira au pouvoir dès 2019.
L’unité, base des retrouvailles de la grande famille libérale est une mission que nous vous supplions de conduire, Frère Secrétaire général national. Et de réussir. En rencontrant tout le monde. En écoutant tout le monde. Sur la base de compromis dynamiques base d’un large consensus qui reposera sur des principes et des valeurs et transcendera donc les personnes, pour aller vers la conquête du pouvoir. Ce qui est largement à notre portée.
Laissez donc de côté votre ressentiment envers ceux qui vous ont déçus et que vous devez réunir. Votre générosité légendaire et votre sens élevé du pardon doivent en cette occasion prévaloir, pour accueillir dans la maison du PDS les fils prodigues.
Et, en cette occasion, n’intervenez pas en l’occurrence dans le choix démocratique libre et consensuel des dirigeants que les responsables de votre parti se choisiront.
Je vous souhaite bonne réception de cette présente, Excellence Frère Secrétaire général national, et vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments les plus dévoués et fraternels.Doyen Ndiol Diane, Responsable politique historique du Pds à Diourbel
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