Au delà des monstrueuses épithètes dont le fait politique est affublé, l’exécutif a la lourde responsabilité de trancher le nœud gordien dont une violation des dispositions constitutionnelles et réglementaires serait la principale source. La politique de colmatage de brèche et de ravalement de façade appartient à l âge adamique. Ainsi, le Sénégal est plongé dans un imbroglio politique avec en toile de fond la suppression de deux institutions dans un souci de rationalisation des dépenses publiques de l’État. Certes, la suppression de ces deux institutions est une idée géniale, mais pour un État visionnaire, c’est faire des économies de bouts de chandelle, soit 15 milliards d’économies, annuellement. D’autres niches et pistes s’offrent à l’État: recouvrer la dette fiscale de L’ICS sous contrôle du groupe indien, s’élevant à 200 milliards. La part de l’État est réduite à la portion congrue (15%) du capital, la suppression des fonds communs de certains agents de l’état par respect aux principes du service public comme l’égalité. La dissolution ou fusion des agences qui poussent comme des champignons ( le coup de décret ou de balai poursuit la nomination des DG). La suppression des avantages fiscaux ou exonérations fiscales sous le prétexte d’inciter l’investissement direct étranger, créant un manque à gagner conduisant à un endettement massif. Enfin, l’État doit faire honneur à sa signature en supprimant les fonds politiques, caisses noires, fonds spéciaux ou fonds de solidarité africaine ou d’intervention sociale. Maintenant, s’ils jugent qu’ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’État, ils doivent être assujettis au régime de la comptabilité publique pour plus de transparence et de traçabilité. Bien naturellement, le redressement fiscal des entreprises publiques est une norme à respecter scrupuleusement dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscal. Mais n’oubliez pas que trop d’impôt tue l’impôt, selon l’économiste américain Arthur. L’État, dans certains cas, peut transiger, accorder des moratoires pour sédentariser les investisseurs bons payeurs.
Khadim Bamba Tall membre cellule communication République des Valeurs.