Anta Babacar Ngom a surpris plus d’un lorsqu’elle a annoncé sa candidature à l’Élection Présidentielle du 24 mars 2024. Elle a surpris en raison de sa juvénilité mais aussi du fait qu’elle était méconnue dans le landerneau politique sénégalais. Mais sa pétillance d’esprit, son allant et son alacrité en plus de son courage de granit, l’ont incitée à s’engouffrer dans cette voie où les apories, les traquenards, les excès et les contradictions fleurissent comme des champignons épanouis.
Sa première victoire, celle là importante à plus d’un titre, fut son passage haut la main avec les parrainages qui ont fait échouer plus d’un ténor politique. Les langues commencèrent à se délier avec des commentaires tendancieux, voire saugrenus sur le pourquoi et le comment de ce succès. Sa stratégie de campagne, sa fusion avec les massés rurales, son franc parler mais aussi sa ruse, sont quelques uns des éléments motivants qui ont forgé son succès. À l’image de son vaillant père qui est parti de rien pour bâtir un empire où le soleil ne se couche jamais, elle a sillonné le pays autant qu’elle a pu pour convoiter les voix de ses compatriotes même si à l’arrivée, les résultats obtenus ont été en deçà de ses attentes. Mais son objectif majeur, n’était pas de gagner l’élection présidentielle mais de faire entendre sa voix, de se faire connaître par les populations mais et surtout, de faire comprendre que la femme sénégalaise a autant de mérite que les hommes pour diriger ce pays.
Son cursus scolaire et universitaire est des plus brillants, puisque formée dans des écoles de référence en Europe et au Canada. Elle fait partie, désormais, des égéries de ce pays qui ont su tisser harmonieusement la trame de l’essentiel de leur destin en créant des fabuleux sillons conduisant vers la terre promise de l’émergence.
Elle est l’image de ces hommes et de ces femmes-destin qui ont imprimé leur vie sur l’écorce des baobabs millénaires comme une écriture en incuse d’Oracle. Je ne cesserais de la magnifier aussi longtemps qu’elle sera batailleuse à l’image de la mer qui, se brisant contre les rochers, trouve encore la force de recommencer.
Anta Babacar Ngom affiche un dynamisme séduisant dans son action de tous les jours, reflet de sa jeunesse éblouissante mise au service du travail bien fait. Les responsabilités qu’elle assume au sein de l’entreprise SEDIMA, témoignent de sa compétence qui se déploie sous les yeux comme étendard au vent.
Pour le peu que nous connaissons de cette femme aux élans féconds, nous pouvons affirmer sans ambages, qu’elle a donné l’exemple à ses sœurs d’ici et d’ailleurs, de revendiquer la place qui doit être la leur dans la gestion de leurs pays d’appartenance. Je suis quasi certain que si elle n’abdique pas en cours de route, elle atteindra un jour ses objectifs.
Il me paraît opportun, de lui rappeler, à l’occasion, ces paroles prophétiques : « sache que ce qui t’a manqué ne t’a pas été destiné, et ce qui t’a touché n’avait pas à t’éviter, et sache que la victoire vient après la patience, et le soulagement après l’angoisse, et qu’avec la difficulté, il y a aisance ».
Majib Sène