Ce jeudi, le mandataire de Ousmane Sonko s’est rendu à la Direction générale des élections (Dge) pour le retrait des fiches de parrainage, suite à la décision rendue le 12 octobre dernier par le Juge Sabassy Faye. Mais, Ayib Daffé a déclaré que la Dge a refusé de les recevoir, lui et l’huissier de Justice qui l’accompagnait. La réaction des avocats de Sonko n’a pas tardé.
Ayib Daffé, le mandataire de Ousmane Sonko, a déclaré ce jeudi qu’il s’est rendu à la Dge aux fins de retirer les fiches de parrainage de son mandant, suite à la décision rendue il y a une semaine, par le Président du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Ce dernier avait ordonné, le 12 octobre dernier, la réintégration du leader des «Patriotes» dans le fichier électoral.
Mais, M. Daffé a déclaré que la Dge n’a pas voulu les recevoir, lui et l’huissier de Justice qui était avec lui. Pour les Avocats de Ousmane Sonko, il s’agit là, d’une volonté de l’État du Sénégal de ne pas se conformer aux décisions de justice rendues par les magistrats.
«Ce mépris à l’endroit de l’institution judiciaire est conforme à la position de l’Agent Judicaire de l’État qui, après le verdict du 12 octobre 2023,avait indiqué dans un communiqué rendu public qu’en dépit de cette décision, Ousmane Sonko ne peut être réintégré dans les listes électorales», fustigent les robes noires.
Me Ciré Clédor Ly et Cie précisent dans leur communiqué parvenu à iGFM, que même le pourvoi en cassation projeté n’est pas de nature à suspendre l’exécution de la décision de réintégration, en application des articles 36 et 74-2 de la loi Organique portant création de la Cour Suprême. Et donc, «cette situation est d’une extrême gravité en ce qu’elle sape les fondements de la République et de l’État de droit».
Ainsi, la défense de Sonko, dans son texte, appelle le Président de la République, «garant du fonctionnement normal des Institutions et du respect de l’État de droit, à faire assurer l’exécution des décisions rendues par les Cours et Tribunaux, tel qu’il l’avait lui-même proclamé à l’occasion de son discours du 04 juillet 2023.»
Le collectif de défense appelle aussi l’État du Sénégal à protéger les institutions, au respect de la magistrature et des décisions de justice rendues par les cours et tribunaux.
iGFM