« Le Sénégal est classé 170e sur plus de 190 pays dans le dernier rapport de l’Indice de développement humain (Idh) du Pnud, qui mesure le niveau de vie des populations. Pourtant, c’est le pays où il fait le plus cher à vivre, selon l’économiste et représentant du Groupe de recherche et d’initiatives pour la libération de l’Afrique (Grila). Aziz Salmone Fall a fait le constat lors du 10e anniversaire des Samedis de l’Économie, une rencontre en hommage à l’économiste Samir Amin Amin (1931-2018). Il explique ce paradoxe par un système de distribution qui est «complètement inéquitable», extrait d’un article publié le 23 août 2023 sur WalfNet.
Dans une des mes contributions publiée en juillet 2018 et titrée « Le Sénégal des disparités… : Pour que nul n’en ignore ! », je terminais par ceci : Doit prendre fin cette ère où une minorité du peuple (le président de la République, sa famille et ses proches ; les ministres et leurs familles, les députés, les directeurs généraux…) se partagent les plus grosses parts de nos richesses, laissant les populations vivre dans la difficulté et nous faisant croire que nous sommes très pauvres. Non ! Nous ne sommes pas pauvres comme ils le prétendent. Ce sont nos dirigeants en manque de patriotisme, qui nous appauvrissent et appauvrissent notre cher Sénégal.
Malheureusement, on vit encore la même situation. Il est inconcevable, incompréhensible voire inacceptable que le Sénégal, pays indépendant depuis 1960, ne parvient pas être autosuffisant en aucune denrée de première nécessité. Des femmes (notamment du monde rural) continuent de rencontrer des difficultés en accouchant, des difficultés parfois fatales ; des élèves continuent d’étudier dans des abris provisoires ; des Sénégalais malades peinent à se soigner par manque de moyens ; le problème du chômage persiste ; beaucoup de Sénégalais vivent dans la galère…
Nos autorités devraient faire preuve de plus de patriotisme, mettre plus de rigueur et surtout de TRANSPARENCE dans la gestion des choses publiques. Que les voleurs de la République arrêtent de voler ; et qu’il y ait surtout un PARTAGE ÉQUITABLE des richesses. Espérons que les recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures vont changer les choses.
En tous cas, le prochain président du Sénégal et son régime ont du pain sur la planche. Ils ont beaucoup de défis à relever !
Coumba Ndoffène Diouf, citoyen sénégalais, journaliste