Le Sénégal, par la grâce de Dieu, a produit des hommes dotés d’une exceptionnelle culture religieuse. C’est la conséquence des foyers religieux qui essaiment dans tout le pays. Parmi eux, les plus en vue sont Tivaouane, Touba, Ndiassane, Tiéneba et Diamalaye. Ils ont propagé l’islam dans les quatre coins du pays, au travers des confréries d’obédiences variées. Serigne Fallou Mbacké, fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, est le père de Serigne Abdou Karim Mbacké, dénommé « Makarimoul Akhlah » en raison de son caractère élevé et de ses vertus de noblesse. Bien éduqué par son vénéré père, il s’est fixé pour mission d’élargir autant que faire se peut, les bases fondatrices du mouridisme dans le respect strict des principes édictés par Cheikh Ahmadou Bamba ; c’est-à-dire la soumission à Dieu, le travail et le respect absolu des directives du guide religieux.
Serigne Abdou Karim Mbacké a réussi, en un laps de temps, à se faire un nom prestigieux dans le landerneau du mouridisme. Ses disciples se comptent par milliers grâce à sa stratégie de mobilisation, à son sens hautement élevé de la convivialité, à sa générosité sans bornes et, surtout, à son commerce facile. Accessible, sa maison ne désemplit pas de jour comme de nuit. Il suffit de se rendre à Ndindi, village où il a érigé une gigantesque demeure ultramoderne pour s’en rendre compte. Intelligent, travailleur et très prêt de ses disciples, il se positionne comme le continuateur des bonnes œuvres de son vénéré père dont la contribution à l’édification de la grande mosquée de Touba et des œuvres connexes se passe de commentaires.
Tout le monde se souvient du soutien très appréciable que Serigne Fallou avait apporté à Léopold Sédar Senghor, soutien qui l’avait porté à la présidence de la République du Sénégal. Quand il désirait quelque chose, celle-ci se réalisait dans l’immédiat au grand étonnement de son entourage. Il était aussi un cultivateur qui croyait beaucoup à la terre et n’avait jamais manqué d’initier ses disciples au travail libérateur. Serigne Abdou Karim marche sur les traces de son vénéré père, avec une constance et une abnégation absolument remarquables. Il n’est heureux que lorsqu’il aide sans arrière pensée, ceux qui sont confrontés à des problèmes d’ordre existentiel, comme savait si bien le faire Serigne Fallou « le magnifique ». C’est l’une des raisons pour lesquelles, il y a autour de lui des rassemblements impressionnants et ceci à longueur d’année .
Il me plaît de lui rendre hommage à travers cette chronique pour tout ce qu’il représente dans le mouridisme et au-delà de la confrérie, à l’Islam. Les disciples trouvent en lui, un exemple d’intégrité, de savoir faire, de patriotisme et de soumission totale à Dieu. Son éducation et sa formation religieuse, font qu’il favorise l’enseignement et la culture qui sont les rudiments d’une citoyenneté entière, productive. Il a conscience que tout citoyen bien formé, est capable d’être utile à sa société, par son apport fécondant. Sa simplicité, sa générosité, sa disponibilité et son ouverture d’esprit, sont le gage de son engagement irréprochable dans la construction de la société.
Nous prions pour qu’il vive longtemps encore car le Sénégal a encore grand besoin de lui pour tout ce qu’il représente dans la marche résolue de notre pays vers les terres prometteuses de l’émergence.
Majib Sène