Dakarmidi – En 2020, les autorités marocaines avaient annoncé que la crise de coronavirus avait révélé la faiblesse des réseaux de protection sociale du pays. Face à ces faiblesses, le 29 juillet 2020, le Maroc a annoncé la mise en place d’un plan de généralisation de la protection sociale à l’horizon 2025.
La mise en œuvre de ce projet a pour but d’assurer selon le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, la protection sociale de la population, mais aussi l’intégration du secteur informel. Il vise dans un premier temps, l’intégration des agriculteurs, des artisans, des commerçants, des professionnels et prestataires indépendants soumis au régime de contribution professionnelle unique (CPU) au régime de l’autoentrepreneur ou au régime de la comptabilité. Dans un second temps, le programme sera étendu à d’autres catégories, poursuivant ainsi l’objectif d’une inclusion de l’ensemble de la population.
La réalisation du projet nécessitera selon le responsable, la mobilisation d’un montant annuel de 51 milliards de dirhams (5,7 milliards $). Une subvention à hauteur de 23 milliards dirhams (2,3 milliards $) sera apportée au projet par le budget de l’Etat.
« Ce projet sociétal qui bénéficie d’un suivi et d’une attention particulière de la part de Votre Majesté constitue une véritable révolution sociale, car il aura des effets directs et tangibles sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la préservation de la dignité de tous les Marocains, outre sa participation à l’intégration du secteur informel », a indiqué le ministre Benchaâboun.
Selon Mohamed Benchaaboun, la mise en œuvre de ce grand projet social nécessite le développement des modes de gestion, notamment ceux liés à la gouvernance des organismes de sécurité sociale, en vue de créer une instance unifiée de coordination et de supervision des systèmes de protection sociale, ajoutant que 22 millions de personnes bénéficierons d’une couverture maladie en 2022.
Le projet comprend quatre phases qui, encadrées par la loi-cadre approuvée par le Parlement, s’étendront jusqu’à 2025. Elles viseront chacune l’inclusion de la population aux programmes d’Assurance maladie, aux allocations familiales, au régime des retraites et à l’indemnité pour perte d’emploi.