Dakarmidi – Les frustrations et revendications sociales ont toujours existé au Sénégal. Les marqueurs sociaux ont toujours été affectés par les orientations politico—sociales adoptées par les gouvernements qui se sont succédé au fil des décennies. Des aiguillages, dans le grand tourbillon du tâtonnement et de l’improvisation que continuent toujours de connaitre, dans la douleur, nos pays au sud du Sahara, en sont les principales causes.
Bien sûr, le sentiment d’abandon, de marginalisation est ressenti par une grande partie des sénégalais, mais, jamais cette impression d’être stigmatisé à cause de son appartenance ethnique ou communautaire.
hélas, très souvent, comme les dernières années de “tyrannie” d’un régime liberticide frôlent la démence et touchent à l’absurde absolu, une certaine élite perd son sang froid et verse dans l’endoctrinement et l’amalgame.
En effet, le Sénégal n’a jamais été, n’est pas et ne sera en aucune circonstance une nation à part aux côtés de ses voisins géographiques. Tout comme ses voisins, le Sénégal s’est cousu avec ses peuplades d’horizons divers. Tous comme ses approchants, le Sénégal a hérité d’une élite politique anachronique qui se pérennise… de communautés et d’ethnies diverses.
Le Sénégal est à la croisée des chemins
Malgré cette diversité large et riche, les relations interpersonnelles et intercommunautaires n’ont jamais affecté la vie sociale quotidienne. Alors, si un individu, de surcroit un journaliste de renom tente de plonger dans la marre très trouble de la provocation du sentiment de rejet de l’autre et d’hostilité, il y a de quoi marquer le pas, de s’indigner et de condamner avec la dernière énergie.
Madiambal Diagne a fait une grosse erreur d’aiguillage en essayant d’analyser les troubles socio—politiques inédits qui ont secoué le pays dans un passé très recent, et les prises de positions afférentes à cette crise. Son discours à prétention “scientifique”, a difficilement résisté purement et simplement à l’usage abusé du “discours ethniciste” pour “défendre” un certain camps.
Le climat social et économique est en ébullition, la moindre discorde communautaire est une poudrière sociale qui peut exploser si on n y prenne pas garde. Et voilà, où le sieur Madiambal Diagne, désigné par certains comme un imminent journaliste, a encore fait faux bon, par manque de tact et de discernement dans son analyse “commandée” pour tenter d’expliquer et d’orienter le discours d’un opposant “radical” qui menacerait la “vache laitière”.
Naitre, Peulh, Diola, Sérére, Mandingue…., Appartenir à un camps politique, sympathiser avec un opposant “anti-système”, critiquer ou se taire ou encore être originaire d’une telle ou telle région n’a jamais été un marqueur de l’éthnicisme.
Aucun peuple, aucune ethnie, n’est exemplaire, si chacun a ses héros, a ses porcs.
C’est dans une parfaite harmonie que les différentes ethnies du Sénégal ont jadis vécu, jusqu’à faire naitre un cousinage “flawless”, véritable soubassement du vivre ensemble qui éloigne le Sénégal de tout trouble à caractère ethnique ou encore communautaire.
Le Sénégal est peut être un petit pays, mais, une grande nation avec un peuple mur. Comme au sein de tous les peuples, il y a des “petits hommes” fourrés lamentablement dans des mentaux de messie, qui pour défendre le diable n’hésitent pas à secouer le talon d’Achille d’une société jadis unie par des instances sociales “légitimes”.
Heureusement, le talon d’Achille qui sous-tend notre société est aussi résistant que la soie d’araignée
Couly CASSE, Journaliste