Dakarmidi – Aucun lien ne peut pour le moment être établi entre le vaccin britannique et les cas rares mais graves de caillots sanguins déclarés ces derniers jours. De nombreux pays européens, dont l’Allemagne suivie de la France, avaient décidé en début de semaine, par précaution, de suspendre la vaccination avec Astrazeneca en attendant qu’une analyse détaillée de ces possibles effets indésirables soit effectuée.
L’EMA avait alors affirmé mardi que le vaccin semblait sûr, mais que des vérifications étaient en cours. L’agence précise qu’il lui est pour l’instant impossible d’exclure entièrement un possible effet du vaccin sur le risque de développer des thromboses graves. Elle recommande donc de continuer à vacciner avec AstraZeneca mais de “sensibiliser les soignants et le public aux potentiels risques” et de continuer à étudier en détail l’état de santé des personnes vaccinées (un processus classique pour tous les vaccins).
Ce jeudi 18 mars, quelques heures avant l’EMA, l’agence britannique du médicament MHRA a précisé avoir recensé 5 cas de thromboses cérébrales accompagnées d’une baisse du taux de plaquettes. Au vu du nombre de vaccinés important au Royaume-Uni, cela représente “moins d’un cas par million de personnes” et “sans lien causal” établi avec les vaccins.
L’agence britannique précise qu’elle travaille avec des hématologues “pour mieux comprendre la nature de ces cas et vérifier s’il y a une association de cause à effet avec les vaccins”. Mais la MHRA estime que même si le vaccin d’AstraZeneca était en cause, “compte tenu de l’extrême rareté de ces événements, les avantages du vaccin d’AstraZeneca, dont les dernières données suggèrent une réduction de 80% des hospitalisations et des décès dus à la maladie du COVID, l’emportent largement sur les risques éventuels du vaccin dans les groupes à risque actuellement ciblés au Royaume-Uni”.