A l’issue de la session ordinaire virtuelle de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue le 23 janvier, il a été décidé de suspendre les critères de convergences pour l’année 2021. Cette décision fait suite à la dégradation constatée de celles-ci du fait des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.
« Au regard de l’impact prévisible de la deuxième vague de la pandémie sur l’état de convergence macroéconomique en 2021, le Sommet décide d’exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique au cours de l’année 2021 », informe le communiqué final.
La conférence demande à la commission de la Cedeao, en collaboration avec les différentes instances de l’union impliquées dans le processus, de lui présenter, au prochain sommet, « le projet du nouveau Pacte de convergence et de stabilité macroéconomique entre les Etats membres de la CEDEAO, avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».
Ce sera aussi l’occasion de soumettre aux chefs d’Etat et de gouvernement la nouvelle feuille de route pour la monnaie unique. Autant dire que l’Eco est encore loin d’être une réalité dans l’espace Cedeao.
En attendant de voir ce qu’il en sera dans l’espace Uemoa où les présidents, sous l’influence de la France, semblent déterminés à couper l’herbe au pied de la Cedeao, avec la complicité notamment du président ivoirien Alassane Ouattara.