Dakarmidi – J’exprime d’abord, tout mon sentiment de tristesse, suite à la mort tragique de deux de nos frères dionewarois dans l’immigration clandestine et présente en ce sens, mes sincères condoléances à la communauté sénégalaise très touchée et surtout au village de Dionewar.
Aujourd’hui, le continent africain, sent encore le poids de la pauvreté, de la misère, de l’insécurité, de la famine, de la corruption, de la mauvaise gestion de nos pays par certains de nos dirigeants mais sent le plus, celui de l’immigration clandestine, un phénomène qui y devient de plus en plus inquiétante.
En effet, la recrudescence des tentatives d’immigration clandestine vers les pays européens (Sénégal:480 morts en 1 semaine-octobre 2020), montre en réalité, la démotivation, le désespoir de cette jeunesse africaine parfois laissée à elle même.
En effet, ce chiffre exorbitant de migrants africains et particulièrement sénégalais qui ont péri en mer, doit d’une manière ou d’une autre, inviter encore les dirigeants africains à réfléchir et à réagir sur l’avenir de ce riche continent qui résiste encore malgré les nombreuses séquelles.
La jeunesse africaine est très avertie face aux questions relatives au développement de son continent mais la gestion ténébreuse de cette partie importante du monde, par ses dirigeants assoiffés de pouvoir et sans résultats, démotive ses idées et ses actions qui promeuvent sans aucun doute le développement.
« L’Europe n’est pas plus nantie que l’Afrique pour ceux qui connaissent la vraie valeur de la richesse » dirai je encore. Les européens gonflent en effet leur économie d’une part grâce au continent africain, qui en réalité, en s’organisant, pouvait exploiter ces ressources pour s’assurer une richesse intarissable mais aucun espoir n’est né de ces ressources.
Le développement est un long processus enveloppé de sacrifices, d’amour, et de stratégies. L’Afrique se doit plus que jamais, de s’organiser et surtout de se relever car disait Nelson Mandéla: « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute ».
Certes l’Afrique a longtemps chuté dans sa gestion mais, a toujours et aura toujours la possibilité de retrouver son chemin dans le monde grâce à sa jeunesse d’aujourd’hui plus que déterminée pour la redonner son joyeux sourire.
Il faut que l’Afrique soit autonome, et ceci demande la franchise de nos dirigeants africains face aux dirigeants européens qui ne militent que pour des intérêts crypto-personnels.
Face à cette situation migratoire, les dirigeants africains, doivent mettre en place des stratégies ou trouver impérativement des solutions pour répondre aux questions relatives à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à l’insertion de cette jeunesse qui demeure l’une des épines dorsales de développement….
Assane SARR, Journaliste à Léral Tv, auteur du recueil de poèmes « PRÉMICES » paru aux éditions Artige en Mai 2020.