Dakarmidi – L’Observatoire de la Musique et des Arts (OMART) n’est pas surpris de la sortie cahotique de l’ancien ministre de la Culture, Abdoul Latif Coulibaly. Dans sa contribution du mercredi 28 octobre 2020, qu’il a distribuée à la presse, le Ministre, porte-parole du Gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly , signataire du communiqué annonçant le même mercredi 28 octobre, la dissolution du gouvernement du Sénégal, a jeté le masque en se mouillant et défiant publiquement le Président de la République Macky Sall qui a , au Conseil des Ministres du 14 octobre 2020, demandé au Ministre de la Culture Abdoulaye Diop de « procéder avec les parties prenantes à l’évaluation financière et institutionnelle de la Sodav et la mise en place fonctionnelle de la Commission permanente de contrôle de la SODAV « . Cette décision du Président de la République est saluée par l’immense majorité des artistes, auteurs, éditeurs, interprètes, producteurs, professionnels de la culture et autres ayants droit. Cette décision instructive du Président de la République au cours de l’avant-dernier Conseil des ministres, a dérouté et fait paniquer Abdou Latif Coulibaly au point d’accoucher douloureusement cette longue litanie d’’éloge de la Sodav en voulant noyer ces deux ans de complicité avec la gestion nébuleuse de la Sodav. Latif Coulibaly, pendant plus de deux ans, qu’il était ministre de la Culture, a bloqué la mise en place de cette fameuse Commission permanente de contrôle. Dire que la Sodav est un « modèle économique et une réussite culturelle » est un aveu de complicité coupable. Cela n’étonne pas les artistes du comportement de cet ancien ministre à problème, frimeur, toisant les artistes. Le ministre Latif Coulibaly doit être audité. Les magistrats auditeurs de la Cour des comptes, de la Cour Suprême, de l’Instpection générale des Finances doivent le visiter en passant au peigne la gestion de la Sodav durant les deux ans de Latif Coulibaly à la tête du Département de la culture. En quoi des artistes et acteurs culturels qui affirment en public que la Sodav est une gestion nébuleuse est » une violence notable dans les joutes engagées entre des protagonistes difficilement identifiables ». En quoi critiquer une gestion nébuleuse est une « violence notable ». Qui se sent morveux se mouche. Vous dites « des protagonistes difficilement identifiables ». Nous sommes parfaitement identififiables. Nous sommes des acteurs culturels membres de l’Omart à la tête duquel Abdoulaye Mamadou Guissé. A cela s’ajoutent des membres du Collectif Say Wi pour la défense des intérêts des artistes et des professionnels de la culture composés de Idy Diop, Pape Fall du groupe Pape et Cheikh, le trompettiste Jules Gueye, les comédiens Lamine Ndiaye, Ndèye Mbour Diop, Sénégal Ndiaye, le musicien Dembel Diop, Djiby Guissé des Frères Guissé, des centaines d’artistes, à Dakar et dans les régions du Sénégal, se sont manifestés par des correspondances, des interpellations et des visites à la Sodav pour protester et déplorer la gestion de la Sodav. M. Coulibaly, nous sommes identifiables, nous avaçons à visage découvert. Nous ne sommes pas dans l’hypocrisie comme vous ou dans un lobying prédateur des ressources de la Sodav » Personnellement, ces joutes me paraissent absolument surréalistes ». Honte à vous! Ce qui est surréaliste, quand la Sodav perçoit 889.536.490 de francs Cfa et ponctionnent 542.086.329 pour des frais de charges dont 285.937.755 pour des charges du personnel (Page 22 du Rapport 2019 de la Sodav). C’’est un scandale de gestion. Pour un juriste que vous êtes, votre lecture est comprémettante ou de bas niveau. Il faut retourner à ta première année de droit. Vous savez pertinement pour avoir été ministre de tutelle que la Sodav depuis son existence légale en 2016 n’a jamais octroyé de cartes de membre aux sociétaires, c’est-à-dire aux ayants droit. La gestion de la Sodav n’est pas du tout transparente. Le management et la gestion de la SODAV sont très loin des attentes de l’écrasante majorité des ayants droit. Les sociétaires ont toujours déploré la gestion nébuleuse de la Sodav par une administration tatillonne. Celui qui défend le contraire est un cas suspect. Mais, c’est évident car Latif Coulibaly en fieffé opportuniste a retourné son costume depuis belle lurette et comme une girouette qui tourne toujours à la direction du vent. Dans votre étouffant et long texte, vous n’avez pas du tout mentionné, pour un juriste l’article 124 de la Loi 2008- 09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins, instituant la Commission permanente de contrôle de la Sodav. Et c’est un préable pour la gouvernance transparente de la Sodav. Cette Commission vous rattrapera. Vous n’avez jamais voulu sa mise en place fonctionnelle. Ce que le Président a exigé. Et nous remercions solennellement le Chef de l’Etat, M. Macky Sall pour cette décision qui s’inscrit en droite ligne dans sa politique de transparence. Le président est cohérent avec lui-même. Latif est un personnage en contradiction avec lui-même.
Par ailleurs, Monsieur le Ministre Latif Coulibaly, éclairez-nous aussi sur le spectacle bidon « Madiba » d’un groupe musical et de danse de la France pendant la Biennale des arts visuels de Dakar en 2018, qui a coûté plus de 135 millions de F Cfa au Ministère de la Culture quand vous étiez à la tête du Département. Ce qui choque d’ailleurs les agent et acteurs du secteur de la culture. Ensuite que sont devenus les 100 millions de francs Cfa du Président Macky Sall que son Conseiller avait remis à votre Département de la Culture et destinés à la Mutuelle nationale de santé des acteurs culturels ?
L’Omart, structure autonome de veille et d’alerte œuvre pour la défense des intérêts des artistes de toutes disciplines, s’érigera toujours en sentinelle conttre les prédateurs de la culture.
Abdoulaye GUISSE
Président de L’observatoire de la musique et des arts du Sénégal ( Omart )