Dakarmidi – Le FRAPP exprime toute sa solidarité au peuple frère du Mali dans sa brave lutte pour réaliser le « IBK Dégage ! » En effet, IBK et la bourgeoisie bureaucratique malienne, comme toutes les autres bourgeoisies bureaucratiques des pays anciennement colonisés par la France, sont caractérisés par leur capacité à voler l’argent du peuple et leur capacité à se soumettre à l’impérialisme. Résultat : le mali et les autres pays avec lesquels ils partagent le franc CFA, la signature des APE, la présence militaire française sont les pays les plus pauvres de la planète. Incapable d’assurer la sécurité des maliens, incapable d’assurer l’unité du territoire national, incapable d’organiser des élections démocratiques, dégager IBK était devenu une entreprise de salut public. Ce, d’autant plus que le Mali vit depuis plusieurs années l’assaut des groupes terroristes, la manipulation des sentiments religieux et ethniques, la partition de son territoire. L’armée et les autres secteurs comme l’éducation et la santé manquant de tout pour faire face à un plan de renforcement du néocolonialisme passant par le dépeçage du pays.
La mobilisation du peuple malien avait fini par rendre inéluctable la chute de IBK l’homme de l’impérialisme particulièrement français au Mali. L’armée malienne a donné le coup de grâce au régime agonisant et chancelant de IBK. Le FRAPP félicite le peuple du Mali qui à travers ses différentes composantes à mener une lutte victorieuse contre le régime apatride de IBK.
Le FRAPP encourage les différentes composantes du peuple frère du Mali à se concerter pour relever ensemble les défis de toutes les souverainetés : souveraineté sur le territoire, souveraineté économique, souveraineté populaire, souveraineté militaire…
Le FRAPP dénonce les valets de la CEDEAO qui à travers ce machin qu’est devenu la CEDEAO veulent asphyxier le peuple malien pour lui faire regretter d’avoir repris sa souveraineté mais également veulent éviter un grave précédent qui met tous les présidents de la CEDEAO, particulièrement de l’Uemoa, en sursis.
Le FRAPP estime que les marchandises maliennes en provenance des ports de Conackry, Abidjan et Dakar doivent parvenir au peuple malien.
Pour ce qui concerne le Sénégal, le FRAPP interpelle le président Macky Sall. Il n’est pas question que le Sénégal bloque au port de Dakar les armes maliennes afin de fragiliser le peuple Malien et de rendre « nécessaire » la présence militaire française chez nos frères et sœurs du Mali. C’est pourquoi le FRAPP demande au président Macky Sall de répondre à cette question: son refus d’appliquer l’embargo contre le Mali concerne-t-il aussi les armes ? Bloquer les armes maliennes à Dakar serait une déclaration de guerre irresponsable et une ingérence, pour ne pas dire une complicité manifeste avec les terroristes et la politique de l’impérialisme français au Mali.
Le FRAPP appelle tous les peuples africains, les diasporas africaines, les patriotes panafricanistes, les démocrates et internationalistes à lutter :
– pour l’annulation de l’embargo sur tout ce qu’achètent le Mali et les Maliens, notamment sur les armes indispensables à la libération du pays de l’occupation séparatiste et terroriste;
– pour le respect de la souveraineté nationale et populaire du Mali; aucune ingérence de l’armée d’occupation française dans les affaires internes du Mali;
– contre le 3e mandat, le respect des constitutions nationales, notamment la limitation des mandats par les présidents du pré-carré néocolonial français en Afrique.
Le Secrétariat exécutif national (SEN)
Fait le 25/08/2020