“Ce n’est pas de la faute des prisonniers si en janvier 2020, il y avait 4665 détenus en attente d’être jugés. Ce n’est pas de la faute des prisonniers si au Sénégal, nous avons 01 magistrat pour 30 000 habitants au lieu de la norme d’un magistrat pour 10.000 habitants. Ce n’est pas de la faute des prisonniers si en 2018, la prison de Rebeuss avait 469 places pour 2 279 prisonniers, celle de Thiès 337 places pour 1 126 prisonniers, celle du Camp pénal 358 places pour 971 prisonniers…”, selon Guy Marius Sagna du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine.
Victimes…
D’après Guy Marius Sagna, les prisonniers sont aussi victimes du détournement des deniers publics. “Qui ose penser que chaque jour, le président Macky Sall injecte 11 667 000 FCFA dans nos 37 prisons pour les 11 667 détenus ?” Pour M. Sagna, pas besoin d’être devin pour savoir où va l’argent des détenus.
Prison…
Pour l’activiste, ces gens ne se privent de rien : ils prennent l’argent des paysans, des femmes en grossesse, des enfants à naître, des enseignants et des étudiants, des malades… Mais même en dehors de ces 37 prisons, le Sénégal est une prison néocoloniale de laquelle nous devons sortir nous peuple sénégalais.
Lieux dangereux…
” La prison est un lieu dangereux au Sénégal. On peut mourir comme Elimane Touré au commissariat du port, être torturé comme Pape Sarr l’a été par la police de Thiaroye, juste en garde à vue “, ajoute Guy Marius Sagna.