Pour Imam Makhtar Kanté, la meilleure façon de mettre fin à ce bradage du foncier maritime serait le vote de la loi d’aménagement du littoral. Ce texte qui dort depuis plusieurs années dans les tiroirs de l’Etat, dit-il.
In extenso,
Encore une fois, l’objectif principal doit être d’arriver à voter une bonne loi d’aménagement du littoral. Quand il y a eu mobilisation pour empêcher la construction de l’ambassade de Turquie, le gouvernement du président Macky Sall a reculé. Qu’est-ce qui est construit aujourd’hui à la même place ? Qui a donné l’autorisation ?
Des installations surtout légères ont été détruites aux alentours du Phare des Mamelles, qui peut garantir que rien ne s’y passera dans quelques temps?
C’est seulement une loi qui pourra nous faire éviter sur les 700km du littoral sénégalais, le non aménagement qui est à la source des problèmes observés sur le littoral Dakarois.
Entre temps, les intéressés et la presse devraient surtout s’assurer que de nouvelles attributions ne se feront pas dans cet espace. Ne nous laissons pas divertir par ces individus qui s’accusent mutuellement pour régler des comptes crypto personnels ni par un ciblage sélectif de quelques de personnes sur une partie du littoral.
Le statut social de l’individu qui est attributaire importe peu, il y a parmi eux des étrangers ! C’est l’Etat et les maires qui donnent les autorisations pour une zone qui nécessite un cadre d’aménagement légal étant donné les enjeux y afférents.
Donc, si au plan symbolique, le slogan “Touche pas aux terres de mon Phare” est intéressant, le plus décisif serait de réclamer une loi sur le littoral associée à un autre (slogan) plus pertinent. A cette fin, les intéressés devraient s’informer sur le contenu de la loi auprès des parlementaires, et savoir où elle se trouve dans le circuit pour s’assurer que le contenu est approprié et que le vote devrait intervenir dans les meilleurs délais.
C’est cette démarche qui me semble appropriée et qui pourrait fédérer tous les intéressés par la problématique du littoral : les partis politiques de tous bords et la société civile ensemble.
Dire pour finir ce Post que mélanger cette urgence d’une loi d’aménagement avec les mille et un problèmes liés à la (non) gestion du foncier national (la loi est dans les tiroirs de l’Etat) est une bonne façon de gérer le statut quo.