“Air Sénégal n’a pas respecté la procédure dans le transport des corps”. Dixit les autorités guinéennes qui ripostent contre la compagnie sénégalaise. Ce, dans l’affaire de l’interdiction d’un avion de la compagnie Air Sénégal d’atterrir avec ces trois personnes mortes du covid-19 à Conakry..
Corona suspendent en l’air des corps
Trois corps en l’air font l’objet de mésentente entre Air Sénégal et les autorités guinéennes. Les Guinéens affirment que la compagnie n’aurait pas l’autorisation de débarquer, samedi dernier, les corps transportés de Paris à Conakry. Un argument que la compagnie a réfuté avec force lundi, dans son communiqué.
Air Sénégal cramponne sur sa décision
Le survol, l’atterrissage ainsi que le l’objet du vol cargo ont reçu les autorisations formelles et écrites des autorités d’aviation civile de la Guinée. Mieux, poursuit le communiqué, l’ambassade de Guinée en France a délivré les laissez-passer mortuaires autorisant le transport des corps jusqu’à Conakry.
Démenti à Paris…
Des allégations battues en brèche par l’ambassade de Guinée à Paris contactée par Mediaguinee.org relayé par libreopinionguinee.com. “Nous ici, tant qu’on n’a pas l’autorisation de Conakry, on ne peut rien décider. On ne savait pas qu’il y avait une telle opération. Le problème, il est administratif. L’ambassade n’a pas outrepassé ses droits”, se défend la Chancellerie.
…Et à Conakry
A l’aéroport de Conakry, les autorités restent fermes : Air Sénégal a violé la procédure de vol en période de pandémie. Et, selon Mediaguinee, il ressort clair que les autorités de Conakry avaient bien prévenu Air Sénégal.
Selon ses sources, Air Sénégal a obtenu un permis après avoir averti qu’un cargo standard arrivait ce samedi sans que les autorités guinéennes sachent que des corps étaient à bord.
En période de corona, une demande spéciale est requise
“La Guinée a autorisé un vol cargo ordinaire. En période de pandémie, pour transporter des personnes ou des corps humains, il faut bien une demande spéciale. Dans la demande, Air Sénégal ne l’a mentionné. Le corps en période de pandémie est considéré comme une marchandise dangereuse. Par conséquent, il faut une autorisation spéciale et un traitement spécifique. L’avion est venu avec un manifeste ordinaire “, ont expliqué les autorité guinéennes.