Le Gouverneur de la région de Kédougou a réussi à calmer l’ardeur des populations très éprouvées en ce moment par les lancinantes coupures de courant et leur corollaire, une pénurie d’eau en ces périodes de fortes chaleurs où le thermomètre varie entre 40 et 47 degrés en journée. Si les jeunes de la localité ont dû surseoir au sit-in prévu devant l’agence de la Senelec, seul le retour à l’électricité et à l’eau pourrait permettre de décanter la situation devenue intenable en ces périodes de ramadan et de chaleur dans cette région du Sud-est.
Saer Ndao, gouverneur de Kédougou a déploré la situation, « Un déficit d’électricité et d’eau que les populations sont en train de vivre en cette période de ramadan. C’est une période difficile, mais nous demandons beaucoup plus de compréhension aux populations pour leur dire que nous sommes en train de poser des actes qui nous permettront de prendre en charge ces préoccupations et de les régler », a réagi le gouverneur de la région.
Même son de cloche chez le président du Conseil départemental de la jeunesse, Ousmane Mamadou Soumaré. Face à la presse, il estime que cette situation est inacceptable et doit cesser. « Concernant l’eau, les populations ne boivent plus de l’eau potable, se ruent vers des ressources d’eau peu recommandées qui à la longue peuvent altérer la santé. Cela est dû à un réseau de distribution parcellaire qui ne fournit qu’une infime partie de la région en eau. S’agissant de l’électricité, nous constatons chaque année, dans la même période que les coupures fréquentes d’électricité plongent la région dans le noir. Cela doit cesser », insiste-t-il.
En effet, dans ce contexte de prévention de la pandémie de coronavirus et de couvre-feu le soir, « Pour se laver les mains, il faut avoir de l’eau. Pour accepter de se confiner dans une maison, il faut avoir un minimum à savoir l’électricité». « On ne peut pas rester confinés chez nous avec une température qui avoisine les 40 degrés le soir et qu’on reste confinés chez nous sans électricité ni eau », a-t-il martelé.