Les contrats signés entre Petrotim et Petrosen, en date du 17 janvier 2012, auraient été falsifiés. C’est ce qu’a révélé le journal Libération dans sa parution de ce lundi.
Selon la déposition de Ibrahima Mbodj, ancien Dg de Petrosen, les contrats signés avec Eddie Wong, en mars 2012, sont des faux et ont été, de surcroît, antidatés. Interrogé par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Ibrahima Mbodj mouille Karim Wade, qui, selon lui, l’aurait instruit de proposer à une compagnie dénommée Petro-Tim Limited les meilleurs termes contractuels au profit de l’État.
Toutefois, Ibrahima Mbodj indique avoir rappelé à Karim Wade qu’en l’espèce, les 2 blocs ciblés faisaient l’objet de négociations très avancées avec la société Tullow oil. Mais, ce dernier, indique-t-il, lui aurait signifié que ces négociations prenaient beaucoup de temps et qu’il fallait accélérer l’exploration du bassin sédimentaire. Mbodj poursuit qu’il n’y a jamais eu de négociations directes en Petro-Tim et Petrosen. En clair, d’après lui, une telle procédure lui a été imposée par Karim Wade, notent nos confrères repris par seneweb.
Il n’a vu les dirigeants de Petro-Tim, en l’occurrence Eddie Wong, que le jour de la signature du contrat dans son bureau, en présence de sa conseillère juridique, Aïssatou Sy. Pis, Ibrahima Mbodj a certifié aux enquêteurs avoir signé les contrats en mars 2012, mais à sa grande surprise, au retour des dossiers à Petrosen, il a constaté que les contrats portaient la date du 17 janvier 2012. Mieux ou pire, c’est selon, les allégations de Ibrahima Mbodj relatives à l’antidatation ont été confirmées par l’ancienne conseillère juridique et un autre ingénieur à Petrosen.