Dakarmidi – Un train de voyageurs assurant la liaison entre Yaoundé et Douala dans le sud du pays a déraillé faisant des « dégâts humains et matériels importants »., a déclaré le ministre camerounais des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o. La radio d’Etat a annoncé dans la soirée un premier bilan de 53 morts. Le train a déraillé « un peu avant Eseka (centre) », a déclaré Edgar Alain Mebe Ngo’o dans une intervention sur les ondes de la Cameroon radio-television (Crtv), la radio d’Etat, ajoutant: « le déraillement a donné lieu à des dégâts importants, humains et matériels, mais je suis incapable à l’heure qu’il est de vous donner des chiffres ».
Une délégation ministérielle devait se rendre sur les lieux du sinistre, a-t-il poursuivi. Interrogée par l’Agence France-Presse une source proche des autorités de la ville d’Eseka a fait état de victimes, sans pouvoir donner plus de précisions dans l’immédiat. Selon la Crtv, le train parti vers de Yaoundé peu après onze heures était bondé de passagers. Ce déraillement a fortement perturbé la circulation sur la voie ferrée, a précisé la radio.
Pont effondré
« Les équipes d’intervention et de sécurité sont mobilisées », a assuré de son côté la société en charge du transport ferroviaire, Camrail. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un pont s’est effondré sous l’effet de la pluie, paralysant la circulation sur la route reliant Yaoundé à Douala. Des travaux étaient toujours en cours vendredi en début de soirée pour rétablir la circulation. À la suite de cet incident, de nombreux voyageurs ont pris d’assaut les gares ferroviaires de Yaoundé et Douala.
La route a été coupée dans les deux sens au niveau de Matomb, à 68 km de Yaoundé, à la suite de l' »effondrement d’une buse métallique sur la RN3 (route nationale numéro 3) », selon le ministère des Travaux publics. La route reliant le port de Douala, capitale économique, à Yaoundé est l’une des plus importantes du pays par la densité du trafic. Les échanges vers le Tchad et la Centrafrique transitent aussi par cet axe, par ailleurs l’un des plus dangereux du Cameroun en termes d’accidents. Le Cameroun a lancé en 2014 la construction d’une première autoroute, reliant les deux villes, mais les travaux qui devaient s’achever en 2018 piétinent.