Les quotidiens parvenus mardi à l’APS s’intéressent en priorité à l’évaluation que le Fonds monétaire international fait de l’état de l’économie sénégalaise, un sujet à la une de la plupart des journaux.
Si Le Soleil rapporte que le FMI « certifie la bonne tenue de l’économie » sénégalaise dont la croissance est projetée à 7% en 2020-2021, les autres journaux ont une toute autre lecture des résultats de la mission d’évaluation que l’institution internationale vient de terminer au Sénégal.
Vox Populi retient cette recommandation faite à l’Etat de « solder ses dettes », ajoutant qu’il lui est également demandé « de rétablir la vérité des prix » en mettant fin aux subventions sur certains produits.
« Le FMI va au fonds » et « recommande l’arrêt des subventions sur le carburant et la réduction du train de vie de l’Etat », souligne par exemple le journal Le Quotidien.
« Maintenir la viabilité des finances publiques et de la dette, c’est la recommandation faite par la mission du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de séjourner au Sénégal », relève le journal.
Il note toutefois que la cheffe de cette mission, Corinne Déléchat, « a fait état de perspectives économiques à moyen terme favorables avec un taux de croissance de 7% attendu en 2020-2021 ».
Enquête, au sujet des mesures préconisées par l’institution financière internationale, évoque des « injonctions » faites au Sénégal. « Le FMI propose à l’Etat un nouveau programme triennal. Un accompagnement sans soutien financier », note le journal.
Dans le même temps, l’Etat est « sommé de réduire son train de vie et de payer la dette due aux entreprises », sans compter que le FMI « suggère une loi de finances réalistes pour 2020 », indique Enquête.
Tribune, dans un esprit très schématique, affiche : « Les 3 piqûres du FMI ». Et le journal de lister : « Paiement de la dette intérieure. Récupération des impayés fiscaux. Respect des engagements précédents du gouvernement ».
Le Témoin quotidien et L’As ont la même analyse de la situation. « Le FMI met l’Etat sous pression », titre le premier. « Le FMI presse le Sénégal », renchérit L’As.
Le FMI « a conclu avec l’Etat un accord de principe portant sur des politiques macro-économiques et des réformes structurelles pour une durée de trois ans », annonce ainsi Le Témoin quotidien, qui insiste pour parler de « fortes pressions structurelles ».
Avec un nouvel outil appelé Instrument de coordination de la politique économique (ICPE), « le Sénégal va bénéficier de conseils et de l’appui de l’institution financière pour trois ans et notamment dans l’exécution de la phase 2 du PSE », le Plan Sénégal émergent, explique L’As.
« Le FMI en veut plus », selon Walfquotidien. L’institution internationale estime que « l’Etat du Sénégal a encore +beaucoup de marge+ », même après avoir « agi sur les téléphones des fonctionnaires, les véhicules et rationalisé le nombre d’agences (…) », souligne Walfquotidien.
Le journal, citant Corinne Déléchat, rapporte que « toutes ces dépenses un peu moins prioritaires, qui sont un plus de prestige, doivent être réglementées ».