Dakarmidi- Les quotidiens parvenus samedi à l’APS abordent en priorité les mesures annoncées par le ministre de la Justice pour lutter contre les longues détentions et d’autres sujets de l’actualité liés à l’assainissement et à la politique.
Le garde des Sceaux, Me Malick a visité vendredi la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss où deux détenus sont décédés à la suite d’une bousculade causée par une avarie électrique, dans la nuit de mardi à mercredi.
Le Soleil renseigne que le ministre de la Justice a annoncé que ‘’la nouvelle prison de Sébikotane’’, dans la région de Dakar, ‘’sera fonctionnelle d’ici deux mois’’, et ‘’va permettre de décongestionner les prisons sénégalaises’’.
Me Sall a fait savoir que ‘’l’utilisation des bracelets électroniques est aussi une alternative pour mettre fin aux longues détentions’’, soulignant que la cellule juridique de son ministère ‘’a déjà terminé son travail et il ne reste qu’à faire passer le document devant l’Assemblée nationale’’, informe le quotidien national.
Pour réduire les longues détentions et les sanctions alternatives, ‘’le garde des Sceaux +porte +un bracelet’’, affiche à sa une Source A, rappelant que cela fait plus d’un an que l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall avait pris la décision de recourir au port de bracelet électronique pour désengorger les prisons sénégalaises.
‘’Et, hier, comme mesure forte visant à calmer ceux qui étouffent de rage contre les décès de deux détenus à la Maison d’arrêt et de correction, le nouveau garde des Sceaux, Me Malick Sall, a reparlé de ce projet .Sauf que, dès que la clameur populaire s’estompera, on pourra ranger à nouveau dans les tiroirs’’, déplore Source dans son billet du jour.
L’Obs relève ‘’l’étonnante indignation du ministre de la Justice’’ sur les conditions de détention des pensionnaires de ce lieu de privation de liberté. ‘’Je sors, le cœur meurtri de la chambre numéro 11 de Rebeuss, où deux êtres humains ont perdu la vie’’, a-t-il dit dans des propos repris par le journal du Groupe Futurs Médias.
Sud quotidien a pour sa part réalisé des enquêtes sur les morts en détention, et écrit dans sa manchette : ‘’Quand la vérité tarde à éclater’’.
‘’La mort des détenus Cheikh Ndiaye et Babacar Mané à la Maison d’arrêt Rebeuss dans la soirée de du mardi 27 août, remet sur la table les décès en détention dont les résultats des enquêtes ne sont toujours pas connus. Le cas d’Ibrahima Mbow, mort de la mutinerie de Rebeuss, en septembre 2016, est un exemple’’, rappelle le journal.
Interrogé par Sud quotidien sur les lenteurs notées dans les enquêtes, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye déclare que ‘’c’est le système judiciaire sénégalais qui pose problème’’.
Le Quotidien réalisé un dossier sur le nettoiement et l’assainissement de la ville de Dakar et titre ‘’Trop sale pour Sall’’. ajoutant que ‘’Rendre la ville de Dakar propre est un vœux pieux du chef de l’Etat qui en a affiché la volonté depuis l’entame de son second mandat’’.
‘’Seulement, l’état d’insalubrité de la capitale sénégalaise a atteint un niveau critique qui ne peut pas être réglé comme le veut Macky Sall en un mois. Pour les spécialistes interrogés, c’est un long processus qui demande l’implication des citoyens, des moyens et une ferme volonté des autorités’’, commente le journal.
L’Obs de son côté met en exergue ‘’la qualité de vie au sein de la capitale sénégalaise’’ et affiche à sa une : ‘’Dakar, l’enfer du décor’’. Selon le journal, ‘’Eaux usées, inondations, bouchons monstres, pollution de l’air et loyers exorbitants, sont le pain quotidien de ses habitants’’.
‘’Le constat est alarmant, mais tellement vrai : Il ne fait pas bon vivre à Dakar. On y vit et respire mal’’, conclut l’Obs.
‘’C’est Diahanama +l’enfer+’’, pointe Source A pour évoquer les problèmes dans lesquels se trouvent les populations suite aux fortes précipitations, qui se sont abattues sur la capitale sénégalaise. D’ailleurs, ajoute le journal, ‘’harcelées par les inondations, le manque d’évacuation des eaux, l’absence de désinsectisation des points d’eau, les victimes dénoncent l’inaction des autorités qui les ont abandonnées à leur triste sort. ‘’
‘’Entre débordement du fleuve Sénégal et pluies diluviennes. Des localités de Bakel et Matam dans les eaux’’, titre Vox Populi. Le journal souligne que ‘’les fortes pluies qui se sont abattues dans certaines localités du pays ne sont pas restées sans conséquence. Elles ont occasionné beaucoup de sinistrés à Bakel où 10 villages ont été inondés. Des quartiers et des villages entiers sont sous l’emprise des eaux’’.