Escroquerie médicale à l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès! Le médecin chef du service Oto-rhino-laryngologie (ORL) intervient dans une clinique qui est la sienne, d’après les sources. Il se fait lui-même des clients, en orientant ses patients de l’hôpital dans sa clinique pour se faire fortune. Le major du même service qui s’y oppose, est relevé de ses fonctions, ses pairs entrent en grève.
Inadmissible! Voici près de deux semaines que les infirmiers et sages-femmes de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, autrement appelé hôpital régional, sont en grève.
La cause est d’autant plus frustrante qu’inacceptable : le médecin chef du service ORL oriente ses patients dans sa propre clinique, en se réfugiant derrière des griefs du genre « nous n’avons pas tel appareil… telle analyse ne peut se faire que dans telle clinique (la sienne) …aujourd’hui nos machines sont en maintenance. » Osons le mot, une sorte d’escroquerie médicale car la facture des cliniques est bien plus élevée que celle des hôpitaux publics. Une pratique du médecin Nd. Nd. qui passait bien, et bien sûr faisait sa fortune donc son bonheur, jusqu’à ce que le major dudit service, par ailleurs responsable des infirmiers et sages-femmes s’y oppose catégoriquement. Il est des âmes qui ont horreur de l’injustice. M. Faye major du service ORL s’oppose à son chef de service, légitimement.
Cependant, Nd. Nd. tenant à ses recettes « cliniques », adresse alors une lettre au directeur de l’hôpital où il dénonce le major M. Faye au motif d’incompétence. Celui-ci est relevé de ses fonctions sans être entendu et est reconduit simple infirmier. Une attitude de trop. D’après nos sources, c’est la troisième fois qu’un major de ce service est relevé suite à une lettre du médecin chef Nd. Nd. Indignés, les autres infirmiers et sages-femmes des autres services se solidarisent et enclenchent une grève afin que les droits du major M. Faye soient rétablis. La grève est en cours, les patients croupissent et subissent les sautes d’humeur, légitimes quand même, des agents. Les malades, malgré leur état douloureux, font des aller-retour entre l’hôpital et chez eux, aggravant naturellement leurs cas. Pendant ce temps, presque personne ne s’indigne de cette honteuse affaire.
Telle est la triste histoire de la cause de la grève qui sévit à l’hôpital régional de Thiès. Un médecin qui escroque ses patients et coupe la tête de tous ceux qui s’y opposent. Disons que ces pratiques sont monnaie courante dans les hôpitaux publics, seulement cette affaire s’est ébruitée, sinon c’est devenu banal, nous disent nos différentes sources. Cet encadré ci-dessous en est un exemple.
La même pratique aurait cours à l’hôpital 10ème de Thiès. Et là aussi, notre source qui intervient là-bas nous informe que les femmes enceintes, en tout cas la plupart, qui viennent faire des échographies sont souvent orientées à la clinique Ndiaye, située au quartier « bountou dépôt », moyennant une rémunération de la sage femme. Celle-ci n’aura qu’à mettre son cachet sur la fiche de diagnostic pour s’identifier et permettre au responsable de la clinique de lui revenir…
Le Directeur de l’hôpital contacté, n’a pas souhaité se prononcer sur la question.