Luc André Dioh Diouf est devenu, depuis quelques jours, le premier originaire du Sénégal à siéger au Parlement espagnol. Président de la Fédération des associations et organisations sociales sénégalaises en Espagne (Faosse), Momar Dieng Diop raconte l’histoire de ce Sénégalais qui, alors migrant illégal, dormait à la belle étoile, sur les plages espagnoles.
Qui est Luc André Diouf Dioh ?
Luc André Diouf Dioh est un Sénégalais natif de Joal. Il a acquis la nationalité espagnole. Il vit aux îles Canaries depuis presque 30 ans. Depuis son arrivée, il s’est distingué dans les mouvements associatifs. Il a aussi été coordonnateur de la Ccoo, structure syndicale qui défend tous les travailleurs qui y sont affiliés. En somme, par la grâce de Dieu, Luc est un exemple d’intégration réussie.
Les médias espagnols disent qu’alors migrant illégal, il dormait à la plage…
C’est exact. Comme tout migrant, ses débuts étaient difficiles. Mais, Luc André Diouf a su être endurant à ses débuts. Et comme tout migrant, il a vécu dans l’illégalité.
Comment cette élection a été accueillie par la communauté sénégalaise d’Espagne ?
En tant que Sénégalais et président de la Fédération des associations et organisations sociales sénégalaises en Espagne (Faosse), je ne peux que me réjouir de cette élection. Une nomination qui est la résultante d’une trajectoire parsemée de difficultés de toutes sortes. Mais Luc a su être endurant, patient pour enfin mériter cette nomination. Au demeurant, il faut reconnaître que cela n’a pas du tout été facile. D’abord, être migrant et se frayer un chemin politique de cette nature relève d’un véritable parcours du combattant.
Comment a-t-il accédé au Sénat espagnol ?
Il est du Psoe (Parti socialiste Obrero). Il a été investi par ses pairs pour briguer le poste de sénateur. Et depuis, il est devenu le premier immigré élu au Sénat. Nous lui souhaitons plein succès pour ce nouveau challenge.
Les Sénégalais d’Espagne ont-ils des doléances à lui formuler ?
Luc n’est pas en terrain inconnu. Il est avant tout un immigré. De ce point de vue, il connaît les maux des migrants. Nous osons espérer qu’il trouvera la panacée de nos problèmes.