Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine
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Après le communiqué du FRAPP du 1er avril 2019 dénonçant les 14 mois sans salaire de ses travailleurs, PCCI a réagi par des allégations de nature à installer la confusion dans la perception par l’opinion du différend portant sur ces 14 mois d’arriérés de salaire dus à ses employés. C’est pourquoi, le FRAPP tient à rétablir la vérité des faits.
A ce jour, le groupe PCCI n’a effectué aucun virement à titre de paiement des arriérés de salaire défiant ainsi l’ordonnance de référé n°40 du 05 février 2019 notamment dans sa conclusion sans appel : « paiement immédiat »
Dans les jours à venir l’exécution forcée lancée par les conseils des travailleurs de PCCI face à la mauvaise foi et au déni de droit manifeste de la direction de PCCI viendra édifier l’opinion si besoin en est sur l’insoutenable posture adossée à une intoxication mensongère via certains médias. La vérité c’est qu’après avoir épongé les arriérés de salaire de plus de 92% de ses employés, PCCI se livre à un chantage vis-à-vis des 8% restants qui sont membres du Collectif qui ont osé ester en justice.
La punition pour ceux-ci c’est une rétention de salaire alors que tout le personnel est payé régulièrement depuis début janvier 2019.
Par ailleurs, c’est sous l’euphémisme de « départ négocié » qui sont en réalité des licenciements camouflés matérialisés sous la forme de contrats léonins outrageusement abusifs que PCCI a choisi de se débarrasser définitivement de ces employés qui ont commis le crime de recourir au droit pour recouvrer leurs 12 mois d’arriérés de salaire. S’y ajoute des interdictions d’accès au site non notifiées, la confiscation des ordinateurs de travail et autres brimades quotidiens.
Le FRAPP dénonce l’attitude de l’Etat surtout à un moment où le président de la république encourage au civisme. Pour le FRAPP il est inacceptable que le premier ministre, parce qu’il est le beau-frère d’un des actionnaires de PCCI, se taise et laisser faire PCCI. Pourquoi le Premier ministre, c’est-à-dire l’Etat, permet que PCCI soit une zone de non droit pour les travailleurs alors que PCCI bénéficie de la convention Etat-Employeur c’est-à-dire de l’argent du contribuable sénégalais ?
Le FRAPP s’interroge aussi sur l’éthique des clients de PCCI. Comment Orange, Tigo, Expresso, Canal Plus…peuvent-elless accepter que PCCI restent 14 mois sans payer ses travailleurs ? Comment ces entreprises peuvent-elles accepter que le droit syndical ne soit pas accepté dans PCCI ?
Le FRAPP informera, très prochainement, l’opinion de son plan d’action de soutien à la lutte des travailleurs de PCCI.
Comité de coordination nationale
11 avril 2019