Dakarmidi – Les agents militants de la sous-section du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel ont réclamé hier, jeudi 14 février, le paiement des motivations du premier trimestre pour les opérations de césarienne.
« L’objet de notre requête c’est le prélèvement fait sur le montant de 19 millions 720 mille francs CFA qui constitue l’enveloppe du premier trimestre pour les césariennes (….) qui devait être répartie entre les agents », a dit le secrétaire général de la sous-section Matar Ndiaye lors d’un sit-in tenu dans l’enceinte de la structure hospitalière.
« Nous ne réclamons pas du tout la ponction régulière sur la motivation du mois de novembre. Ça c’est ordonné par l’Etat et la direction se devait de les honorer et de les respecter. Il n’y a pas de problème, il n’y a pas de quiproquo », a-t-il précisé.
Selon le syndicaliste, « cette revendication est la principale pour les agents qui veulent entrer dans leur droit le plus rapidement possible ».
« On n’a pas demandé ce qu’on ne doit pas demander. On demande notre dû même si c’est un franc, nous le réclamerons jusqu’à ce que cela soit effectif pour tous les camarades du SUTSAS qui ont vu ce montant prélevé sur des motivations », a souligné Matar Nduaye.
« Pour le moment, on ne peut que procéder à des sit-in mais si cela perdure, nous allons déposer une plateforme revendicative en bonne et due forme et en faire une bataille avec tout ce que cela nécessiterait », a averti le responsable syndical.
D’après l’Aps, interrogé sur le mouvement d’humeur, le directeur de l’établissement hospitalier, El Hadji Amadou Dieng dit avoir juste exécuté une directive du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Nous avons suivi les directives du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui demande à un certain moment de la grève de ponctionner sur les motivations des travailleurs. Ce que l’hôpital a fait sur le mode de fonctionnement habituel », a avancé le Dr El Hadj Amadou Dieng.
Et Dr Dieng d’expliquer : « il s’est trouvé que durant cette ponction, on a eu des recettes à terme, et le plus normalement on aurait calculé avec les recettes Payer à leur frais (Paf) sur lesquelles on a fait des ponctions comme cela nous a été demandé par la hiérarchie ».
Par ailleurs Dr Dieng a déploré le fait que les syndicalistes aient tenu leur sit-in sans en informer « officiellement » la direction tout en soulignant être « ouvert au dialogue ».