Dakarmidi- Harmoniser les positions et faire taire les dissensions pour aboutir à une pêche durable et profitable entre les deux (2) parties, à savoir le Sénégal et la Mauritanie. Tel est l’objectif d’une rencontre des acteurs de ce secteur stratégique qui avait, récemment, eu pour cadre Nouakchott. Durant 2 jours d’affilée, des organisations socioprofessionnelles, des mareyeurs, des membres de la société civile et pêcheurs ont rallié la capitale mauritanienne pour débattre de la bonne gouvernance des ressources halieutiques. Cette manifestation fait, ainsi, suite, à une série d’ateliers pour un suivi correct des accords signés entre les deux pays et, notamment, les communautés des pêcheurs de la Mauritanie(Ndiagolais) et du Sénégalais (Gueth- Ndariens, Saint Louis du Sénégal). Elle est la suite logique de celle tenue à Dakar et elle sera suivie d’une autre prévue en marche prochain dans la Ville tricentenaire (Saint-Louis). Du moins si l’on en croit Madame Ramatoulaye Diallo, Présidente des Mareyeurs- Exportateurs. Cette dernière de réagir: «Les organisations socio- professionnels et les pêcheurs qui sont les points focaux du secteur qui doivent faire un mémorandum avec des recommandations qui mettent l’accent sur les forces et faiblesses du secteur. Certes, il y’a un nouveau code de la pêche. Forcément, tous les acteurs doivent s’y conformer mais face a la réalité du terrain si l’applicabilité pose problème, les intervenants peuvent demander un adoucissement de ces lois pour éviter a certains personnes de rentrer dans l’illégalité. Il faut que les états arrivent a une harmonisation sous régionale des lois comme : Voir la pêche artisanal en Mauritanie exclusivement réserve au nationaux ; les acteurs mauritaniens qui souffrent de l’arraisonnement de leurs embarcations par les gardes côtes mauritaniens du a une délimitation ambigüe des limites au niveau du port; lever le blocus de Rosso pour la libre circulation des camions de poissons qui est un manque a gagne pour les operateurs , entres autres», dira-t-elle avant de déplorer la surpêche des bateaux étrangers qui portent préjudice à ce secteur si vital pour l’économie des deux nations : « La surpêche des grands bateaux et des pirogues à filets tournant demeurent un réel problème. Il y a , aujourd’hui, urgence à limiter le nombre de pirogues pour éviter la surpêche en révisant l’octroi des licences des grands bateaux et procéder à la limitation des tonnages pour les pirogues. Il ya aussi lieu de faciliter l’accès aux intrants pour les opérateurs (matériel, carburants), revoir le mode d’approvisionnement de farine de poisson que cela ne vienne plus de la mer quitte à encourager l’aquaculture pour en faire une source d’approvisionnement », conclut-elle dans le dossier.
Avec Ibrahima Ngom Damel (correspondant)