Dakarmidi- Le Sénégal a brillé de mille feux en 2018, au-delà du football, dans les autres disciplines sportives, comme le basket et le handball, sans compter les nouvelles infrastructures omnisports étrennées au cours de cette année et qui permettent au pays de se lancer dans de nouveaux défis, notamment l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2022.
Même si on ne se rappelle pas trop les conditions dans lesquelles le Sénégal a perdu la finale de la première édition du Chan féminin de handball contre la Tunisie, en 1974, les actuelles Lionnes ont, par contre, fait bonne figure au cours des deux dernières éditions.
Toutefois, elles ont été coupées dans leur élan, à la porte de la finale en 2016 par une disqualification de l’instance continentale, jugeant que le Sénégal a « illégalement » aligné la binationale Doungou Camara qui n’aurait pas en effet respecté la réglementation sur le changement de nationalité sportive. Une tâche noire que les partenaires d’Awa Diop ont réussi à gommer cette année à Brazzaville en surclassant tour à tour leurs adversaires, avant de buter sur l’ogre angolais : défaite 14-19 en finale, après avoir mené de 10 points en début de partie.
Les Lionnes du handball ont pris toutefois date, puisque leur pays organisera la Can féminine 2022 de la discipline. Mais en attendant, elles disputeront le premier Championnat du monde de leur histoire, du 30 novembre au 15 décembre 2019 au Japon.
Pour leurs collègues du basket, les partenaires de la capitaine Astou Traoré, fortes de leur succès (70-69) face à la Lettonie, ont réalisé un exploit en Espagne pour avoir été la première sélection africaine à dompter une nation européenne dans une Coupe du monde féminine de basket. Les Lionnes ont été jusqu’en huitièmes de finale, une performance saluée par la presse sportive sénégalaise qui leur a décerné le prix du « meilleur sportif » de 2018.
Quant aux Lions du basket, ils sont toujours en course pour la qualification à la Coupe du monde prévue en Chine en 2019. Les hommes du coach « Adidas » n’ont pas réalisé, en septembre dernier au Tournoi de Lagos (Nigéria), les performances nécessaires qui leur auraient permis de rationaliser leurs efforts en se qualifiant. Dos au mur, ils joueront leur va-tout lors de la deuxième phase du tournoi, prévue en février 2019.
Sur les arts martiaux, l’équipe masculine de karaté est arrivée à la cinquième place aux championnats du monde organisés à Madrid, en Espagne, là où la médaille d’or continentale en taekwondo a été décrochée par Ababacar Sadikh Soumaré chez les moins de 80 kg face au champion olympique en titre, l’Ivoirien Cheikh Sallah Cissé. Cela ouvre ainsi des perspectives prometteuses pour la discipline aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Par ailleurs, lors de ces championnats d’Afrique organisés à Agadir (Maroc), le Sénégal a gagné quatre médailles, une en or, autant en argent et deux en bronze.
Toutefois, la cote d’alerte a sans doute sonné pour l’athlétisme sénégalais rentré bredouille des championnats d’Afrique de la discipline organisée cette année à Asaba, au Nigeria.
En lutte sénégalaise, le roi des arènes Serigne Dia alias « Bombardier » a perdu sa couronne le 28 juillet dernier face à Mamadou Ngom dit Eumeu Sène. Le leader de l’écurie Ty Shinger, dans la banlieue dakaroise, a été élu dans la foulée meilleur lutteur de l’année en lutte avec frappe par l’Association nationale de la presse sportive sénégalaise.
D’un autre côté, l’ex-roi des arènes Omar Sakho, alias Balla Gaye 2, a fait triomphalement son retour en avril dernier grâce à sa une victoire, sur décision arbitrale, devant Gris Bordeaux de l’écurie de Fass. Le Lion de Guédiawaye, qui ambitionne de reconquérir la couronne de roi des arènes, va d’abord accorder en janvier prochain une revanche à Modou Lô, un combat qui va opposer deux des lutteurs les plus populaires de l’arène sénégalaise.
Comme espéré par de nombreux amateurs, cette affiche, d’après son promoteur Gaston Mbengue, sera organisée au stade Léopold Sédar Senghor plutôt que dans la nouvelle arène nationale de lutte, située à Pikine, dans la banlieue dakaroise.
Cette infrastructure, construite grâce à la coopération sino-sénégalaise pour un coût de plus de 30 milliards FCFA, a été inaugurée en juillet dernier et avait constitué, pendant longtemps, une demande des acteurs de la lutte même si aucune affiche n’y est organisée pour l’instant.
Fruit de la coopération sénégalo-turque, le complexe sportif Dakar Arena de Diamniadio, à la sortie de Dakar, fut également réceptionné en août. Cette infrastructure permet aujourd’hui au Sénégal de se positionner pour l’organisation de grandes compétitions, d’après les autorités.
Pour couronner le tout, le Sénégal a été choisi en octobre par le Comité international olympique (CIO) pour accueillir les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2022. Cet évènement se tiendra entre la capitale Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et Mbour, un département de la région de Thiès (70 km de Dakar).
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