Après neuf mois de détention, Tariq Ramadan est libre. La chambre de l’instruction a ordonné ce jeudi soir la remise en liberté du Suisse de 56 ans sous un strict contrôle judiciaire. « C’est une décision logique dans la mesure où les derniers développements du dossier apportés contre lui étaient mensongers. Il n’y avait plus d’obstacles à ce qu’il soit libéré », réagit son avocat, Me. Emmanuel Marsigny.
Présent à l’audience, Me. Francis Szpiner, avocat d’Henda Ayari, la première femme à avoir porté plainte pour viol contre l’islamologue, a détaillé sur Twitter les modalités du contrôle judiciaire : Tariq Ramadan a l’obligation de pointer une fois par semaine au commissariat le plus près de son domicile, a l’interdiction de quitter le territoire, doit remettre à la justice ses documents d’identité et de voyage…
Enfin, le théologien doit répondre à toute convocation de la justice et doit remettre « une caution de 300 000 euros dont 200 000 pour garantir le paiement des amendes et dommages-intérêts », explique Me Szpiner. Toute violation de l’une de ces règles pourrait entraîner sa réincarcération.