Dakarmidi – Dans le cadre de la 5e Conférence internationale sur la planification familiale, le Sénégal et le Burkina Faso ont été célébrés leurs succès en matière de planification familiale, lundi 12 novembre 2018 à Kigali (Rwanda).
Au cours d’une session tenue à ce sujet, les « efforts des deux pays en matière d’accélération de la politique de planification familiale » ont été donnés en exemple.
Les programmes de planification « couronnés de succès doivent être partagés pour montrer que c’est possible », a dit Jeffrey Jordan, président-directeur général de Population Référence Bureau (PRB), partenaire d’organisations de plaidoyer en faveur de la planification dans ces deux pays.
Au Sénégal, cette organisation a appuyé la réalisation d’un outil multimédia produit par le Cadre des religieux pour la santé et le développement qui réunit à la fois l’argumentaire religieux et les évidences scientifiques pour « lever les obstacles religieux souvent utilisés contre la PF ».
« C’est un outil de plaidoyer qui permet aujourd’hui de lever des équivoques sur la pratique de la PF qui favorise plutôt la santé maternelle et infantile, la réduction de la mortalité et le bien-être des familles », a-t-il dit.
Au Burkina comme au Sénégal, les plans nationaux d’accélération de la PF et leurs interventions « à haut impact » en cours ont été cités par le PRB comme de « bonnes pratiques’’.
Le secrétaire général du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue, qui conduit la délégation sénégalaise à cette conférence, a rappelé dans sa présentation la volonté du gouvernement de faire de la planification familiale « une priorité nationale ».
D’où selon lui l’élaboration du premier Plan d’action national (PANPF) pour la période 2012-2015, lequel se présente comme un « instrument de mise en œuvre du Plan Sénégal émergent dans son axe 2 et du Plan national de développement sanitaire et social ».
Cette volonté politique du gouvernement sénégalais pour une promotion durable de la planification familiale s’est manifestée davantage autour du Partenariat de Ouagadougou (PO), regroupant les pays de l’Afrique de l’Ouest francophone, a-t-il ajouté.
L’idée de ce mouvement, selon Mbengue, est « d’agir conjointement en vue de l’amélioration de l’offre de planification familiale dans la sous-région ».
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique de l’Ouest francophone à avoir élaboré son Plan d’action budgétisé de deuxième génération avec le Cadre stratégique national PF 2016-2020, en phase de mise en œuvre, et se prépare à une revue à mi-parcours en décembre 2018.
Dans cette « phase d’accélération », le Sénégal est en train de mettre en œuvre des interventions à « haut impact » sur la PF et compte bien réduire les besoins non satisfaits en PF de 25,2% en 2015 à moins de 10%, en vue de porter le taux de prévalence contraceptive de 26 % en 2018 à 45% en 2020, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé.
D’après l’Aps, le ministre de la Santé du Burkina, Nicolas Meda, a également passé en revue les stratégies nationales mises en œuvre depuis 2011 dans son pays, dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou, pour arriver à « des résultats probants ».
« Le Burkina est aujourd’hui la tête de file dans ce partenariat dans les succès pour la promotion de la planification familiale », a-t-il affirmé, provoquant une réplique amicale de la délégation sénégalaise, pas prête de céder le leadership en la matière.
La 5e Conférence internationale sur la planification familiale se poursuit jusqu’à jeudi sur le thème « Investir dans la PF pour des rétributions durables ».
Elle réunit des ministres, des membres de la société civile, des activistes, des chercheurs pour « faire le point sur les bonnes pratiques, les progrès, les défis et les perspectives de la santé de la reproduction et de la PF en particulier ».
La rédction