Dakarmidi – Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, a annoncé ce mercredi 31 octobre la mise en place d’un Plan quinquennal de lutte contre le cancer dont l’ambition est de renforcer les acquis obtenus dans ce domaine.
Il prenait part à un panel ministériel au Centre International de Conférences Abdou Diouf De Diamniadio (CICAD), dans le cadre de la Conférence de la Fondation Merck.
La rencontre est axée sur le thème « Renforcement des capacités en soins du cancer et de la fertilité en Afrique et en Asie ».
Selon le ministre de la Santé, les capacités de prise en charge du cancer seront développées avec la construction prochaine d’un Centre d’oncologie à Diamniadio pour la prise en charge du cancer de A à Z.
Abdoulaye Diouf Sarr a aussi rappelé l’introduction par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), depuis 2015, d’un système de dépôt-vente de produits anti-cancéreux dans 4 hôpitaux de Dakar.
La cible femme sera adressée dans ce plan puisque le cancer touche beaucoup plus les femmes avec le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus, selon Abdoulaye Diouf Sarr.
Aussi, il est prévu une subvention d’un milliard pour les médicaments anti-cancéreux dans le budget 2019 présenté en commission technique à l’Assemblée nationale.
« Cela aura un impact considérable pour la réduction du coût d’achat des médicaments anti-cancéreux », a-t-il assuré.
« L’incidence et la mortalité due au cancer est en augmentation et le cancer est devenu un véritable problème de santé publique », a-t-il souligné devant des homologues ministres venus prendre à cette conférence de la branche philanthropique de la première société pharmaceutique créée en 1668.
Au plan épidémiologique, les données préliminaires du registre des cancers mis en place dans 10 hôpitaux de Dakar, ont fait état de 1697 de nouveaux cas, a ajouté Abdoulaye Diouf Sarr.
En 2012, l’incidence du cancer au Sénégal était estimée à 6776 nouveaux cas par an avec une mortalité de72%, a dit le ministre, citant des statistiques de l’OMS.
C’est pourquoi, « au plan diagnostic un effort extrêmement important doit être fait pour augmenter le nombre de spécialistes », a préconisé le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
En effet, a-t-il prévenu, « si rien n’est fait dans ce sens, le pays risque dans quelques années d’avoir un système de santé avec très peu de spécialistes ».
De ce point de vue, la question de l’oncologie est une priorité du ministère de la Santé qui travaille avec la Fondation Merck pour que de manière permanente, des spécialistes puissent être envoyés en formation, a-t-il fait savoir.
Pour le ministre, la Fondation Merck est un « partenaire très important pour notre système de santé avec plusieurs spécialistes en gynécologie revenus de l’Inde et l’envoi prochainement de 4 spécialistes en oncologie en Egypte ».
Le chef de l’Etat Macky Sall, attendu pour la clôture de la conférence après le panel ministériel, devait également lancer officiellement l’introduction dans le Programme élargi de vaccination (PEV) du vaccin contre le cancer du col de l’utérus pour les petites filles de 9 ans.
Aps
La rédaction