La Sonacos peine à écouler sur le marché sénégalais son stock d’huile raffinée d’arachide estimé en valeur marchande à « plus de 6 milliards de francs CFA », a-t-on appris du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal, Samuel Ndour.
« Les produits finis stockés et invendus à la Sonacos se chiffrent à plus de six milliards francs CFA’’, alors que « des autorisations d’importation sont délivrées en grand nombre aux opérateurs économiques et à des sociétés concurrentes », a-t-il dit mercredi au cours d’une conférence de presse à Diourbel.
Au cours de cette rencontre consacrée aux difficultés de commercialisation de l’huile d’arachide, M. Ndour a déploré la situation actuelle du marché local selon lui inondé par « plus de 45 marques d’huiles importées de qualité nutritionnelle douteuse’’.
Il a aussi dénoncé « le refus des opérateurs économiques et des sociétés concurrentes de respecter l’application du protocole » d’accord signé avec le gouvernement.
Le syndicaliste signale que la Sonacos, principale société de commercialisation des oléagineux du Sénégal, a raffiné des quantités « très importantes » d’huile raffinée de qualité supérieure mis sur le marché local.
« La mévente de l’huile Sonacos Sa est un danger pour les paysans et la filière arachide au Sénégal, car la chaine de valeur n’est pas respectée », a alerté le syndicaliste.
Il souligne que les travailleurs de la Sonacos Sa réclament « 50% des parts du marché local en huile d’arachide, car les récoltes des paysans augmentent d’année en année ».
« La Sonacos ne peut continuer à enjamber le marché sénégalais de l’huile de 200 milliards FCFA par an et brader sa production sur le marché international dont elle n’a pas la maîtrise des cours de l’huile et du dollar », a-t-il relevé.
Selon l’Aps, partant, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal, affilié à la CNTS/FC, a demandé l’arbitrage du chef de l’Etat sur cette question, avant la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide.
La rédaction