Dakarmidi – Cette question est au cœur de la présidentielle de 2019 précédée par le wax waxett de Macky Sall et la réforme de la constitution de 2016.
D’un côté, Macky Sall anticipe les revenus futurs de l’Etat pour s’endetter auprès de la Chine, de la France, de la Turquie et des banques commerciales et financer ses projets politiques. A ce rythme, à l’horizon 2020, le service annuel de la dette de l’Etat tournera autour de 1000 milliards par an.
De l’autre côté et c’est plus sournois, il faut confisquer la démocratie pour sélectionner les invités au festin de la rente pétrolière.
A titre d’illustration, les discussions sur le processus électoral de Ali Ngouille Ndiaye avaient recommandé que le Conseil Constitutionnel dispose de 30 jours pour vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise des candidats à la présidentielle. Macky Sall a réagi violemment pour introduire le parrainage et remplacer les 30 jours de vérification de la nationalité par celle des parrainages. Notons que Macky Sall refuse de vérifier l’exclusivité de la nationalité sénégalaise du Président de l’Assemblée nationale comme l’exige la constitution.
Ma conclusion est la suivante : le parrainage anarchique de Macky Sall permet de s’assurer que les candidats à la présidentielle retenus ne remettront pas en cause l’omerta sur la duplicité d’une certaine classe politique, sénégalaise le jour et française, américaine, canadienne, belge, italienne, espagnole, etc,la nuit. Ceux- là sont admis à partager le festin de la rente du pétrole qui appartient pourtant au peuple.
Dossier nouveau : La Der masque l’absence de politique de financement de l’économie.
Les APR/BBY aiment rassembler les femmes et les jeunes fatigués pour donner des financements. Sans base légale, des ministres de Macky Sall ont rassemblé des compatriotes dans les stades et donner de l’argent. Or, la loi bancaire stipule que seuls les établissements agréés peuvent faire crédit. Macky Sall n’en a cure des lois de la République.
La dernière de l’Association des Prédateurs de la République, c’est la DER dotée de 30 milliards lancée en grande pompe par le candidat Macky Sall.
Il faut rappeler au peuple que ceci n’est pas nouveau. Le Sénégal a connu successivement l’opération « Maitrisards », la DIRE, le FPE, le FNPJ, tous ces instruments étaient destinés à financer les jeunes par l’Etat.
La réalité, c’est la faiblesse du financement de l’économie. Après la manipulation de Amadou Ba, le PIB a connu une hausse de 30%, il va sans dire que le financement de l’économie est bien en dessous de 30% et reste concentré sur le segment restreint des grandes entreprises et du commerce. Le secteur informel, plus de la moitié du PIB, est marginalisé.
Macky Sall n’a pas la solution à ce problème, encore moins Amadou Ba préoccupé par la coopération internationale et ses ambitions politiciennes. Face à cet échec, la famille Faye Sall se cache derrière la DER et les xawaré de ses « ministrons » pour recruter de la clientèle politique avec les ressources de l’Etat empruntées à plus de 7%. Le financement de l’économie sénégalaise, c’est au moins 6000 milliards à 5% par an en moyenne. Voilà le travail d’un ministre de l’économie dans un gouvernement de patriotes sincères.