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Dossier Ressources naturelles : La Chine à la recherche de sa part de gâteau gazier au Sénégal ?
Le Président Chinois qui va visiter le Sénégal cette semaine n’est pas n’importe qui. Le Parti Communiste Chinois lors de son dernier congrès a tracé le chemin pour faire de la Chine la première économie mondiale selon la volonté exprimée par Mao en 1956. Xi Jingping est chargé de conduire l’équipe pour atteindre cet objectif.
Cette économie chinoise sera consommatrice de beaucoup d’énergie. Le bassin sédimentaire sénégalo-gambien a révélé ses potentialités en hydrocarbures soupçonnées depuis les années 90. La compétition est ouverte entre les pays de la frontière technologique, Chine, USA, France, Russie, Grande Bretagne, Turquie, etc., sans oublier le Qatar, soutien des Frères Musulmans, qui souhaite garder sa position sur le marché mondial du gaz naturel.
J’avais écrit en 2008 que l’Afrique est l’enjeu du monde de ce siècle, le Sénégal lui aussi est devenu un enjeu stratégique. Le Ministre d’Etat Gadio du Président Abdoulaye Wade dont le fils est au Qatar fait les frais de la rivalité chine USA autour du pétrole tchadien. Abandonné par Macky Sall dont il a été le ministre, il se bat tout seul avec la justice américaine.
Dans cette partie de jeu stratégique, une guerre feutrée à dire vrai, le présidentialisme autocratique de Macky Sall ne rassure pas. Macky Sall n’a même pas une compréhension claire des enjeux pour définir une vision et une stratégie. Notre pays aux mains d’une famille opposée au patriotisme n’a pas de boussole. Avec Macky Sall et ses affidés de BBY, le Sénégal part perdant.
Dossier nouveau : Qui mange la croissance produite par le peuple sénégalais ? Réponse : Macky Sall, ses « Nommés » et les entreprises étrangères
La croissance se « mange », elle est partagée entre les salariés, l’Etat et les entreprises. La croissance produite par le peuple sénégalais et sa diaspora se divise en deux : une croissance structurelle de long terme de 2,5 à 3% soutenue par la démographie et l’adaptation au numérique et une partie conjoncturelle de 0 à 2,5-3% qui dépend de la Chine, de l’endettement de l’Etat, de la pluie et du prix du pétrole.
Pour le partage de la croissance, l’ANSD estime qu’il se présente ainsi : 22% pour les salariés, 11% l’Etat et 67% les entreprises et leurs propriétaires. Cela signifie que le salarié du secteur informel se retrouve avec 56 000 francs par mois en moyenne alors que celui du secteur moderne est à 210 000 francs, la moyenne pour le fonctionnaire de l’Etat est à 500 000 francs par mois.
Pour l’entreprise, en moyenne, celle du secteur informel se retrouve autour de 11 millions d’excédent brut par an tandis que pour le secteur moderne, c’est 315 millions de francs. On voit bien que c’est la grande entreprise qui tire son marron du feu alors que le salarié du secteur informel est écrasé par les inégalités.
Au total, sur la base des chiffres fournis par Macky Sall et ses « Nommés », les gagnants de la croissance de Macky Sall sont les grandes entreprises étrangères et les entreprises qui bénéficient des subventions de l’Etat d’une part ; D’autre part, chez les salariés, ce sont les DG et autres affidés politiques.