CHRONIQUE DU MIDI
By Gentle Mara
L’épreuve de philosophie du baccalauréat 2018 approche à grands pas et beaucoup d’élèves s’interrogent sans doute sur comment réussir cette première partie importante du premier diplôme universitaire difficile et redoutable. Notre chronique du jour va voyager avec vous dans les sphères jusque là inexplorées des méthodes utilisées en philosophie et permettre aux élèves de réussir l’épreuve
Il existe de nombreuses astuces dans l’étude de la sagesse selon sa définition étymologique et sachez que tout lieu demande un chemin pour y parvenir et avant de rentrer dans le vif de nos propos lisez avec moi ceci :
» Si la philosophie telle qu’elle est enseignée en classe de Terminale peut être l’objet d’une épreuve au baccalauréat, laquelle sera sanctionnée par une note, c’est qu’elle est, comme tous les autres enseignements, une discipline scolaire. Le « piège » alors, c’est de croire qu’il suffit d’avoir des idées sur la question posée pour pouvoir s’en sortir correctement le jour de l’examen, car ce n’est pas le cas. Comme en physique ou en histoire, l’épreuve de philosophie requiert une connaissance des cours.
Il ne s’agit cependant pas de dire que « ce que je pense » d’un sujet donné doit être tenu pour nul et non avenu ; mais de comprendre que les réponses spontanées aux questions philosophiques sont le plus souvent naïves, insuffisantes, pleines de présupposés, voire purement et simplement contradictoires. Du coup, la philosophie est une matière qui se révise, comme toutes les autres, et dont l’épreuve se prépare. » lemonde.fr
Que faire alors?
Ecoutez Nicolas Boileau, « le Législateur du Parnasse », 1636-1711, Poète, écrivain, critique quand il dit :
»Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Comment y parvenir ?
1 – Relire tous les textes travaillés dans l’année
Il faut relire tous ses cours. Un cours est construit comme une dissertation En le relisant, on intègre ce que l’on va devoir faire durant l’épreuve. Il faut également relire tous les textes travaillés dans l’année, attentivement, et en sortir la thèse, comme pour l’examen. On peut aussi apprendre quelques citations précises. Ce n’est pas une décoration pour montrer qu’on a travaillé, c’est aussi un bon moyen mnémotechnique pour redéployer l’argumentation.
Cela permet de s’habituer à identifier les problèmes dans les questions et donc d’avancer plus rapidement dès le début de l’épreuve.
2 – Bien choisir son sujet
L’épreuve de philosophie du bac donne aux élèves le choix entre trois sujets: deux sujets de dissertation et un commentaire de texte. Il ne faut pas arriver en se disant à l’avance que l’on va choisir tel ou tel exercice. Des élèves se le disent avant même d’avoir regardé les sujets, c’est la première chose à ne pas faire. Il faut au contraire se donner 5 à 10 minutes pour bien lire les sujets proposés. Les sujets sont tirés de champs de notions différents du programme, que l’on peut avoir plus ou moins approfondis.
3 – Bien problématiser le sujet
Le sujet n’appelle pas à une récitation de cours. Il ne faut pas non plus enfermer le sujet par rapport aux notions qu’il contient. Chaque année à la sortie des épreuves, on entend dire que le sujet portait sur telle ou telle notion. Ce n’est pas entièrement vrai. La question à laquelle on demande de répondre, il faut voir en quoi elle pose problème. Pour cela, il faut mobiliser tout ce que l’on a vu au cours de l’année et mettre les notions en lien. La notion de «conscience» renvoie par exemple au «désir» ou encore à la «liberté». Surtout, il ne faut pas s’enfermer dans les titres de chapitres.
Pour le commentaire, il faut faire une lecture attentive du texte, comprendre de quoi il parle, dégager les questions qu’il pose, ave un crayon a la main. L’essentiel est de trouver la thèse du texte.
«Le plan n’est rien d’autre que l’organisation des idées pour résoudre ce problème» Olivier Dhilly, professeur à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur
4 – Dissertation: bien construire son argumentation
La première chose à faire sur la dissertation est de définir le problème, pour lequel il y a plusieurs réponses possibles. Le plan n’est rien d’autre que l’organisation des idées pour résoudre ce problème. Sans problème, il n’y a pas de plan possible. Il n’y a pas non plus de plan privilégié en tant que tel. Au bac, les sujets ont toujours une forme interrogative. Cela implique d’avoir un premier niveau de réponse évident, il faut donc commencer par chercher les éléments en faveur de cette première réponse. De manière logique, il s’agit ensuite de montrer que cette première réponse est insuffisante pour résoudre le problème. Mais il faut garder à l’esprit qu’un plan est une progression. On ne dit pas quelque chose pour dire l’inverse ensuite, ce qui est le cliché du plan thèse – antithèse.
Il suffit de suivre l’ordre du texte, qui soutient une thèse par étapes. Il faut donc déployer le texte et les étapes, en dégageant les idées et arguments contenus dans chaque groupe de phrase. Dans sa copie, il faut ensuite montrer pourquoi l’auteur avance cette thèse et comment. Le commentaire de texte ne suppose pas de connaissances particulières. Le devoir se structure ensuite en fonction du nombre d’étapes du texte, que l’on suit dans sa copie.5 – Explication de texte: bien suivre la thèse de l’auteur
Bonus – Bien soigner la forme du devoir
Une fois le sujet choisi et commencé, on n’en change pas au bout de trente minutes. Il faut essayer de rendre un devoir très structuré, en marquant bien les alinéas, les transitions, les différents paragraphes. Il faut que cela soit le plus lisible possible, il faut guider le lecteur.
Il faut faire attention au temps. Quatre heures c’est très court, et il faut les utiliser pleinement. Arrêtez de penser que le correcteur corrige selon son opinion. Ce qui est valorisé, c’est avant tout la construction de la réflexion.