Dakarmidi – Les puissants hommes d’affaires sénégalais ont mis en place un groupement d’hommes d’affaires dont le but est de faire pression sur les autorités étatiques afin de les pousser à ne plus privilégier les sociétés étrangères. A défaut, ils comptent parrainer un candidat à la présidentielle pour le faire élire afin de tenir compte de leurs préoccupations.
En effet, Babacar Ngom de Sedima, Mar Thiam de Getran, Bara Tall de Eiffage-Sénégal, Ameth Amar de Nma, les maîtres d’oeuvre se sont regroupés en collectif pour lutter contre ce qu’ils appellent « l’hégémonie étrangère » du régime de Macky Sall, pour ce qui concerne l’acquisition de marchés publics.
Des contacts ont eu lieu avec d’autres puissants hommes comme Youssou Ndour dont l’appartenance au collectif n’a pas été confirmée. En tout état de cause, ces entrepreneurs restent convaincus que s’ils ne se battent pas, ils vont tout simplement disparaitre au profit des entreprises étrangères qui raflent tous les marchés.
D’après Dakarmatin, certains d’entre eux sont en train d’examiner les conditions de l’implantation de leurs entreprises dans les pays voisins. Tant la situation est difficile pour elles.
Ce qu’ils reprochent à l’Etat, c’est qu’ils n’arrivent plus à obtenir de marchés et, ce faisant ont du mal à payer des salaires au moment où les autorités étatiques semblent donner la préférence aux sociétés étrangères.
Aujourd’hui, la situation des entreprises au plan national est des plus difficile. D’ailleurs, 3 mille d’entre elles ont fermé et beaucoup d’autres vivotent du fait de difficultés de trésorerie. Et pis, ils disent ne pas être suffisamment défendus pas les organisations patronales existantes.
Face à une telle situation, le collectif, après en avoir délibéré, estime devoir mettre en place cette entité qui va regrouper l’ensemble des entreprises sénégalaises qui le souhaitent, pour mettre en place un plan d’action qui va s’articuler autour de deux points : Il s’agira, dans un premier plan, de demander et de souhaiter que Macky va revoir sa copie. En clair, ils veulent le pousser à respecter sa promesse de la préférence nationale comme cela se fait dans la plupart des pays.
La raison en est bien simple : Les entreprises nationales sont garantes de croissance, mais aussi de lutte efficace contre le chômage et le transfert de capitaux.
Il s’agit ni plus ni moins de créer les conditions à une bonne éclosion du secteur privé florissant, le seul instrument efficace de lutte contre la pauvreté.
C’est pourquoi ils veulent faire de ce combat, au-delà des considérations économiques, une question de souveraineté nationale. Le Sénégal appartient à ses fils et ce n’est pas trop demander que ces derniers puissent, en priorité, bénéficier des marchés sous réserve de leurs conditions de compétitivité et de compétence.
Au cas contraire, ces hommes d’affaires vont s’inspirer de la démarche des « assisards » en menaçant de parrainer un candidat à la présidentielle de 2019 en étant sûr que ce dernier travaillera à respecter ses engagements.
La rédaction