Le Sénégal va disputer sa deuxième Coupe du monde de football après l’édition 2002 au Japon et en Corée du Sud. En Russie, les Sénégalais essaieront de faire aussi bien que la génération El Hadji Diouf qui avait atteint les quarts de finale. Présentation des « Lions de la Téranga » version 2018.
Les 23* : Gardiens de but (3) : Abdoulaye Diallo (Stade rennais/France), Khadim Ndiaye (Horoya/Guinée), Alfred Gomis (Spal 2013/Italie) Défenseurs (7) : Kalidou Koulibaly (SSC Naples/Italie), Lamine Gassama (Alanyaspor/Turquie), Kara Mbodji (Anderlecht/Belgique), Moussa Wagué (Eupen/Belgique), Youssouf Sabaly (Bordeaux/France), Saliou Ciss (Valenciennes/France), Salif Sané (Hanovre 96/Allemagne) Milieux de terrain (5) : Pape Alioune Ndiaye (Stoke City/Angleterre), Idrissa Gana Gueye (Everton/Angleterre), Cheikhou Kouyaté (West Ham/Angleterre), Cheikh Ndoye (Birmingham City/Angleterre), Alfred Ndiaye (Wolverhampton/Angleterre) Attaquants (8) : Sadio Mané (Liverpool/Angleterre), Keita Baldé Diao (AS Monaco/France), Diafra Sakho (Stade rennais/France), Moussa Konaté (Amiens/France), Ismaila Sarr (Stade rennais/France), Mbaye Niang (Torino/Italie), Moussa Sow (Bursaspor/Turquie), Mame Biram Diouf (Stoke City/Angleterre).
L’équipe-type probable : Khadim Ndiaye ou Abdoulaye Diallo – Youssouf Sabaly, Kalidou Koulibaly, Kara Mbodji, Lamine Gassama – Pape Alioune Ndiaye, Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté – Sadio Mané, Mbaye Niang ou Diafra Sakho, Keita Baldé Diao
Le(s) système(s) de jeu : Le plus souvent, les « Lions de la Téranga » évoluent avec une défense à quatre et un schéma tactique qui oscille entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1. Mais dernièrement, le sélectionneur a testé un système avec trois défenseurs centraux et deux arrières/ailiers. Ce 3-5-2 est censé permettre au Sénégal de mieux s’adapter aux différents scénarios d’un match et à ses adversaires.
Le joueur-vedette : Sadio Mané est la nouvelle star du football sénégalais et l’héritier d’El Hadji Diouf. Sa brillante saison à Liverpool a été quelque peu éclipsée par celle, incroyable, de l’Egyptien Mohamed Salah. Mais le milieu offensif de 26 ans n’en reste pas moins un joueur très attendu en Russie.
Le joueur-clé : Serigne Kara Mbodji est le leader défensif du Sénégal. Mais le colosse âgé de 28 ans a passé cinq mois hors des terrains à cause d’une blessure à un genou. Le duo qu’il forme avec Kalidou Koulibaly est pourtant essentiel à la solidité de l’arrière-garde sénégalaise. Son retour en forme est donc crucial à la bonne assise des « Lions ».
Le sélectionneur : Aliou Cissé, 42 ans, était le capitaine de l’équipe du Sénégal lors du Mondial 2002. Milieu de terrain besogneux mais charismatique, l’ex-sociétaire du PSG essaie depuis ses débuts en 2015 d’apporter sa sérénité et son expérience à un groupe qui a souvent craqué dans les grands rendez-vous, ces dernières années.
La statistique : 5. C’est le nombre de milieux de terrain retenus par Aliou Cissé. A l’inverse, le sélectionneur a pris 8 attaquants et donc un vrai risque si certains éléments de l’entrejeu se blessaient. Autre souci : les « Lions » ne comptent qu’un seul vrai gaucher, Saliou Ciss.
La préparation : Après un court rassemblement à Saly, stage à Vittel (Est de la France) du 25 mai au 6 juin. Des matches de préparation face au Luxembourg (31 mai), à la Croatie (8 juin) et à la Corée du Sud (11 juin).
Les adversaires en Russie : La Pologne le 19 juin à Moscou, le Japon le 24 juin à Ekaterinbourg et la Colombie le 28 juin à Samara, dans le groupe H. Trois équipes plus expérimentées que le Sénégal en Coupe du monde et qui disposent de joueurs de classe internationale comme le Polonais Robert Lewandowski ou le Colombien James Rodriguez.
Le passé en Coupe du monde : Le Sénégal n’a en effet disputé qu’une seule Coupe du monde, en 2002. Mais quelle phase finale ! En match d’ouverture, les Sénégalais battent les champions du monde français 1-0. Ils enchainent avec des nuls 1-1 face au Danemark et 3-3 face à l’Uruguay qui les qualifient en huitième de finale face à la Suède. Les « Lions » parviennent à écarter les Suédois 2-1 grâce à un doublé, dont un but en or en prolongation, d’Henri Camara. En quart, ils sont toutefois à leur tour victimes d’un but en or, du Turc İlhan Mansız (0-1).
Le moment qui a tout changé : Le 11 octobre 2008. Ce jour-là, le Sénégal doit battre la Gambie pour disputer le dernier tour des éliminatoires jumelées CAN 2010/Mondial 2010. Les Sénégalais mènent 1-0 et sont virtuellement qualifiés. Mais à la 87e minute, les modestes voisins gambiens égalisent, provoquant la fureur du public et des émeutes à Dakar. Ce nul 1-1 sonne le glas de la « génération dorée » de 2002 qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. La Fédération sénégalaise doit rebâtir sur un monceau de ruines. Il faudra attendre 2012 pour que le Sénégal retrouve la CAN et 2017 pour qu’il franchisse le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations. Dix ans plus tard, peut-être dira-t-on que ce Sénégal-Gambie a été l’équivalent pour les « Lions » du France-Bulgarie 1993 pour l’équipe de France. Une défaite fondatrice.