Dakarmidi – Blaise Compaoré, l’ex-président burkinabè, a été fait dimanche, 6 mai 2018, président d’honneur de son parti le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Lors du congrès, l’ancien président fondateur du parti s’est même vu attribué des pouvoirs par une motion faisant de lui le « garant de l’unité et des orientations politiques du CDP. A ce titre, Compaoré « arbitre en dernier ressort les décisions du parti, valide le choix du candidat à l‘élection présidentielle et valide les propositions d’union ou de fusion avec d’autres partis », indique la motion adoptée par acclamation.
Compaoré a été acclamé par les congressistes qui ont notamment brandi des posters géants à l’effigie de l’ancien président. Par ailleurs, Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo a été reconduit à la tête de l’ex-parti au pouvoir.
M. Komboïgo, un expert-comptable de 51 ans et proche de Compaoré, dirige le parti depuis mai 2015. Poursuivi pour son implication présumée dans le putsch manqué en septembre 2015, il avait brièvement quitté la tête du parti, avant d’en reprendre les rênes, après avoir été “totalement blanchi”, par la justice.
Il a été réélu par 39 voix contre 33 pour son challenger, Boureima Badini, un ancien ministre de la justice de Compaoré, dont il a également été le représentant spécial dans la médiation de la crise ivoirienne.
Cette élection pourrait faire de M. Komboïgo le candidat du CDP à la présidentielle de 2020.
En 2015, les cadres du CDP ainsi que d’autres leaders de partis alliés n’avaient pas eu le droit de participer au scrutin qui avait vu la victoire de Roch Marc Christian Kaboré.
« Qui aurait cru que le CDP se reconstruirait après les événements de 2014 ? Mais le CDP est de retour et prêt pour la reconquête du pouvoir », a lancé M. Komboïgo aux milliers de militants euphoriques, rassemblés au palais des sports de Ouagadougou, assurant que “ le CDP vient de loin et ambitionne aller très loin ».
« Nous avons une lourde mission qui nous commande un grand challenge, celui d‘œuvrer à restaurer la paix, la stabilité politique et le progrès économique et social que nous avons connu avec le président Blaise Compaoré », a-t-il lancé se positionnant en héritier de l’ancien régime.
La rédaction