Dakarmidi – Le retour du candidat du parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Wade est d’actualité pendant que la candidature de Khalifa Sall est de plus en plus agitée par des sénégalais. Deux bombes qui à termes risquent de créer de sérieux dégâts au chef de l’Etat sortant, Macky Sall. Et au vu du cocktail qui se forme au gré des clivages, les régulateurs sociaux doivent d’ores et déjà prendre leurs bâtons de pèlerins avant qu’il ne soit trop tard.
De plus en plus de sénégalais se sont déjà fait une religion sur la volonté ferme du chef de l’Etat de faire passer le projet de loi portant sur le parrainage, à l’hémicycle. L’opposition dite radicale tout comme la société civile, et différents segments de la société sénégalaise, ont fustigé avec la dernière énergie, le système de parrainage, dépeint comme une source d’exclusion de plusieurs candidatures. Mais rien n’y fit, le chef de l’Etat encouragé par ses proches, n’entend guère lâcher du lest. Du coup, c’est à se demander si le Sénégal est un pays atypique où ses chefs ont toujours tendance à user du pouvoir de la force pour faire passer leurs desseins. Et ce, sans jamais tenir compte des sénégalais, dépositaires de la légitimité populaire. Est-ce une malédiction ou alors un coup du destin qui plonge toujours notre pays dans « une poudrière » susceptible de sauter à tout moment ? En tous les cas, il y a lieu de voir en quoi les sénégalais sont-ils des damnés au point de revivre à chaque magistère, de pareils errements sous couverts de la démocratie. Le dernier comité directeur du Pds, du 3 avril 2018, a fait état de la condamnation de Khalifa, du retour de Karim Wade et du système de parrainage qui n’augure rien de bon. Les bleus ont en effet indiqué qu’ils travaillent d’arrache-pied à l’unification de toute l’opposition démocratique pour venir à bout du régime de Macky Sall. Leur porte parole, Me Amadou Sall lance un appel à tous les juges pour leur demander d’être à la hauteur de leurs devoirs.
La rédaction